La pandémie a changé leur vie: de retour sur les bancs l’école dix ans plus tard
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Une Cambodgienne établie au Québec depuis 2009 a tiré parti de la pandémie en retournant sur les bancs d’école pour y apprendre un nouveau métier après avoir été privée de son travail à la fermeture des restaurants l’an dernier.
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« J’ai vraiment hâte de commencer. Je suis un peu stressée, mais je suis prête pour le nouveau travail », assure Lyna Ear, une timide jeune femme de 32 ans.
Avant que son quotidien soit chamboulé, elle travaillait au Paradis d'Angkor, un restaurant appartenant à sa tante et situé à Charlesbourg. Les mesures sanitaires l’ont envoyée en congé forcé.
Sa timidité n’a toutefois pas été un obstacle à sa nouvelle vie. Inspirée par sa sœur qui s’était auparavant inscrite à un programme d’intégration socioprofessionnelle (ISP) au Centre Louis Jolliet, elle décide de l’imiter.
Et tout comme sa sœur, elle a choisi d’obtenir une certification pour le métier d’aide-éducatrice dans une garderie. « J’aime beaucoup les enfants, dit-elle. Aussi ça va me permettre d’être plus stable et des congés les fins de semaine ».
Raccrochage
Arrivée au Québec en 2009, Lyna Ear avait déjà participé au programme d’ISP il y a près d’une dizaine d’années. Son objectif était de devenir aide-boulangère. Mais les circonstances ont fait qu’elle a dû sacrifier son projet.
« Ça prend beaucoup d’humilité et de courage pour revenir s’asseoir en classe comme Lyna le fait », exprime son enseignante associée, Catherine Lapointe-Dubois, qui l’a accompagnée durant les cinq semaines en classe et qui assurera avec elle un suivi de son stage de 375 heures.
Malgré la timidité de son étudiante, Mme Lapointe-Dubois vante l’assurance dont elle a fait preuve quand elle s’est inscrite. « Elle avait déjà choisi son programme. Elle savait ce qu’elle venait faire et s’est appliquée avec sérieux ».
Son stage dans un service de garde a débuté le 9 mars. Au terme de celui-ci, Lyna devrait rapidement trouver un employeur et débutera comme aide-éducatrice. « C’est tout nouveau pour moi. Mais je suis heureuse de commencer ce nouveau travail », glisse-t-elle.
Sentiment de Satisfaction
Au final, c’est un sentiment de satisfaction qui habite sa professeure, fière de l’avoir vu entreprendre à nouveau le programme d’ISP et de réussir.
« Elle a avancé dans son chemin. Elle a posé des pierres. Ce n’est pas une finalité, de [décrocher] l’emploi, mais quand ils y arrivent, c’est sûr qu’on est encore plus satisfait ».
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