La pandémie a changé leur vie: elle immigre ici et apprend une nouvelle langue en pleine pandémie
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Une immigrante mexicaine débarquée au Québec quelques semaines avant que la pandémie n’éclate s’est servie de ce moment pour apprendre le français depuis son appartement afin de s’intégrer rapidement et travailler.
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Partie de Mérida, capitale de l’État du Yucatan, Flor Idelisa Arcila Gonzalez a mis les pieds au Québec le 1er janvier 2020. Celle qui exerçait le métier d’avocate dans son pays natal accompagnait son mari, un étudiant au doctorat en science de l’eau à l’Institut national de recherche scientifique.
Les rigueurs de l’hiver ont été le premier obsta-cle qu’a affronté le couple. Mais il y a une barrière bien plus grande que l’hiver qui attendait Mme Gonzalez après son arrivée : apprendre le français.
Cours de français à l’arrêt
Ses espoirs de francisation en ont pris un coup après son inscription à des cours auprès de l’organisme Le cœur à lire, en février. La pandémie a forcé l’arrêt des cours en présentiel et la femme de 29 ans a dû se confiner à la maison. Sans compter qu’elle ne pouvait travailler en raison de son statut.
Elle a ensuite dû patienter jusqu’au mois de septembre avant de retrouver ses cahiers de français. Mais cette fois, elle devait apprendre depuis la maison.
Heureusement, l’organisme qui s’occupe de lui apprendre la langue de Molière avait mis sur pied une plateforme web afin que les gens dans la même situation que Flor puissent poursuivre leur apprentissage malgré la pandémie.
Une initiative dont la jeune avocate s’est assurée de profiter. Malgré les embûches, elle a progressé à vitesse grand V alors que le Québec était plongé dans la deuxième vague. Ses efforts lui permettent déjà de s’exprimer aisément en français, comme on l’a rapidement constaté en entrevue. « Ce n’était pas plus difficile [d’apprendre à la maison], mais c’était différent. Il n’y a pas autant d’interaction ».
La directrice générale de l’organisme Le cœur à lire, Valérie Lafleur, atteste que Flor n’a pas perdu de temps à maîtriser la langue française. Même si elle « était de niveau débutant » et qu’elle « partait de loin », elle a « progressé très vite », louange-t-elle. « Elle voulait profiter de la pandémie pour revenir et utiliser ce temps-là pour bonifier son français et pour l’aider à trouver un emploi ».
Du succès à distance
Si la jeune femme de 29 ans a pu tirer profit de la pandémie, elle le doit en partie à la plateforme web mise en place et qui semble viser dans le mille.
« Le feedback est excellent de la part de tous nos étudiants. Rapidement, on a continué à offrir le service, ce que, à ma connaissance, aucun autre organisme n’a pu faire. Puis, la façon de donner le cours, outre le fait que nous ne sommes pas en présentiels, est la même », explique Mme Lafleur.
Depuis septembre, Flor poursuit son apprentissage. Et quand elle le pourra, elle compte obtenir une équivalence de diplôme sans tarder. « Je voudrais travailler comme avocate ici », assure-t-elle.
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