Pénurie de main-d’œuvre au Québec: une catastrophe annoncée, selon le patronat
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L’écrasante majorité des entreprises québécoises affirment faire face à un enjeu d’embauche de personnel dans toutes les régions, selon un récent sondage du Conseil du patronat du Québec.
Le coup de sonde du CPQ a été mené dans le sillage d’une analyse économique portant sur les recommandations au sujet des facteurs pour relancer l’économie québécoise.
Près de la moitié (49,7%) des entreprises sondées ont indiqué avoir refusé des contrats, à cause justement de la pénurie de main-d’œuvre.
Plus de deux propriétaires d’entreprise sur trois disent avoir des besoins essentiellement en travailleurs qualifiés, alors que seulement 14% ont des besoins dans des postes qui ne sont pas forcément spécialisés.
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«Partout, les employeurs font des pieds et des mains pour combler les postes inoccupés. Tôt ou tard, il faudra bien les écouter, car la pénurie va s'aggraver lorsque les entreprises temporairement à l'arrêt reprendront leurs activités», a indiqué lundi par communiqué Karl Blackburn, président et chef de direction du CPQ.
«Pour celles qui voient s'envoler des opportunités d'affaires et qui perdent des contrats, faute de main-d'œuvre, cette situation est crève-cœur», a-t-il déploré.
En guise de solution, le patronat préconise de rattraper le retard en immigration, sans oublier que quelque 43% des chefs d’entreprise estiment que le recours à l’immigration constitue une «solution privilégiée» à la pénurie de main-d’œuvre.
«L’abondance d'emplois disponibles représente un contexte idéal pour intégrer de nouveaux arrivants, avec des opportunités d'emploi dans toutes les régions et dans tous les secteurs, que celles-ci soient spécialisées ou non», a ajouté M. Blackburn.