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Une crise du logement touche aussi Saguenay



Une crise du logement est-elle en cours dans la principale ville du Saguenay–Lac-Saint-Jean? 

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La coordonnatrice de l'organisme Loge m'entraide, Sonia Côté, croit que oui. «À Saguenay, on peut dire qu'on vit une crise du logement», a-t-elle affirmé vendredi.

Entre 2010 et 2020, le coût moyen pour un 3 et demi a atteint 496$, en hausse de 15%, et il faut maintenant payer en moyenne 664$ pour un 4 et demi, un bond de 24%, et 760$ pour 5 et demi, en hausse de 30%.

Pour Loge m'entraide, la crise existe. «Au niveau des personnes qui sont locataires et aussi à faible revenu, de savoir que les loyers sont aussi exorbitants, même à Saguenay, c'est très difficile pour eux de trouver un logement qui se veut abordable», a ajouté Sonia Côté.

L'autre indice qui inquiète l’organisme, c'est le taux d'inoccupation. Il était de 2,8% en 2020, pour la première fois depuis 2013 sous le taux d'équilibre de 3%. À Saguenay, un taux de 2,8% signifie 436 logements disponibles pour l’ensemble de la ville.

«Depuis quelque temps, on le voit dans les faits que les logements se font plutôt rares, a dit Mme Côté. Est-ce que ces logements-là, ils sont abordables? Est-ce qu'ils sont accessibles? Est-ce qu'ils sont sécuritaires? [Avec] 436 logements sur 15 000 logements disponibles à Saguenay, on est en crise du logement.»

Pas de crise pour Laforest

La ministre des Affaires municipales et de l'Habitation Andrée Laforest ne parle pas de crise. «On est sur des termes. On est sur des sémantiques. L'important, c'est de loger nos gens», a-t-elle dit à TVA Nouvelles, vendredi.

Elle calcule que présentement les hausses des loyers devraient être minimes. «L'indice de fixation de la hausse des coûts de loyer et à 0,5%. Alors, c'est quasiment un gel. Ceux qui se sentent avec des hausses inappropriées, tout de suite communiquer avec le Tribunal administratif du logement», a-t-elle suggéré.

Le président de l'Association des propriétaires du Québec, Martin Messier, n'approuve pas la stratégie de Québec.

«Je lisais les annonces de la ministre Andrée Laforest. Honnêtement, c'est décourageant comme message pour un propriétaire de voir que le gouvernement ne tient en compte que les intérêts des locataires et réagit à une crise médiatique plutôt que de stimuler l'investissement.»

Il propose une aide aux locataires, sans toucher au loyer. «On ne demande pas à IGA de réduire ses prix d'épicerie dépendamment de la capacité de payer de la personne qui se présente avec son panier de provisions. On va plutôt les aider.»

Avec l'arrivée du mois de mai, Loge m'entraide est persuadé que l'inquiétude de certaines familles va se manifester. Depuis janvier, Sonia Côté leur donne un conseil en vue du 1er juillet.

«On leur dit: si vous n'avez pas besoin de déménager cette année, essayez de prendre votre mal en patience et de ne pas résilier votre bail parce que, oui, effectivement, le 1er juillet, on pourrait se retrouver avec des locataires qui n'ont pas de logement.»

Roberval (1,7%), Saint-Félicien (2,5%) et surtout Alma (0,9%) se retrouvaient aussi en bas du taux d'équilibre de 3% en 2020 en ce qui a trait au taux d'inoccupation .







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