Jusqu’où ira le déclin du Parti québécois?
Il se trouve derrière QS dans un sondage Léger
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Le déclin du Parti québécois est structurel et son avenir sera en jeu lors des prochaines élections, prévient le politologue Éric Montigny.
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«Le Parti libéral a un plancher, il peut se permettre d’attendre une conjoncture plus favorable. On pensait que le plancher du PQ était à 20 %. Mais ce n’est plus ça. Il y a une érosion constante», indique le chercheur de l’Université Laval en entrevue avec Le Journal.
Un sondage Léger/Le Journal publié vendredi laissait peu de place aux réjouissances pour l’opposition.
Alors que la CAQ caracole en tête des intentions de vote avec 46 %, elle est suivie de très loin par le PLQ (20 %), QS (14 %), le PQ (12 %), et le Parti conservateur du Québec (6 %). Pour le PQ, c’est une gifle : il se retrouve derrière QS. Selon M. Montigny, cette chute est «structurelle».
Les deux «vieux partis», le PLQ et le PQ, se nourrissaient l’un l’autre en débattant de la question nationale. Le PLQ peut toujours compter sur sa base anglophone. Le PQ, lui, fait face à sa disparition.
QS de son côté est premier chez les 18-34 ans, et effectue une remontée depuis décembre, mais il réussit moins bien qu’en octobre 2018. Gabriel Nadeau-Dubois se dit satisfait : «Tant qu’on va être en pandémie, il va y avoir ce phénomène normal où les gens s’unissent autour de l’autorité».
Hausse significative
L’autre parti d’opposition en émergence, le Parti conservateur d’Éric Duhaime, fait 6 %, une hausse significative par rapport à ses résultats en 2018 (moins de 1,5 %). Gabriel Nadeau-Dubois critique de son côté M. Duhaime, qui «a décidé de surfer sur la vague de la contestation des mesures sanitaires, et c’est une vague qui va finir par naturellement disparaître».
M. Duhaime rejette cette critique et croit qu’il est installé à demeure.
Il est satisfait des résultats du sondage, qui le placent au deuxième rang dans la région de Québec.
«Depuis six mois, je ne parle pas à l’ensemble de la population, mais aux membres du Parti conservateur. La prochaine étape, c’est de diffuser le message à la population. Pour nous, c’est un très bon départ», explique-t-il.
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