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Départ de Régis Labeaume: les défis du prochain maire de Québec

Quebec
Photo Stevens LeBlanc


 Le prochain maire — ou mairesse — de Québec devra chausser les grands souliers de Régis Labeaume et sera confronté à de nombreux défis. En voici un aperçu. 

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Le poids politique de la Ville   

Au cours des 14 dernières années, Régis Labeaume «a réussi à rendre Québec incontournable» dans les décisions politiques prises par les deux paliers de gouvernements supérieurs, estime M. Dubois. Son successeur devra veiller à ne pas perdre ce rapport de force favorable à la capitale nationale. «Le ou la successeur(e) du maire n’aura probablement pas son poids politique ni son bagout. Mais il faudra que Québec garde sa portée de Capitale-Nationale», ajoute-t-il. Cela est d’autant plus vrai que «le réflexe Montréal» est toujours bien ancré dans la classe politique provinciale dont les principaux acteurs viennent de la métropole, prévient l’expert.

  • Écoutez la chronique de Yasmine Abdelfadel au micro de Richard Martineau sur QUB radio:

Quel maire pour quel conseil municipal?  

Au-delà de sa personnalité, le prochain maire devra composer avec un conseil municipal qui ne lui sera pas forcément acquis. Même si ce cas de figure est relativement rare dans la politique municipale de Québec, la présence de plusieurs partis et le possible émiettement des voix des électeurs pourraient conduire à cette situation inédite. Cela contrasterait fortement avec les majorités écrasantes glanées par Équipe Labeaume depuis 2009. «Bien malin celui qui saura prédire la composition du futur conseil, pense M. Dubois. Si la campagne électorale est un référendum sur le tramway, ça va évidemment avantager Jean-François Gosselin qui est le seul à s’y opposer. Si les autres partis réussissent à imposer d’autres thèmes politiques, ça pourrait amenuiser la différence que M. Gosselin possède.»

Le tramway  

Quebec
Photo courtoisie, Ville de Québec

Le prochain mandat municipal va s’étaler de 2021 à 2025. Ces années vont grosso modo correspondre à la phase la plus dérangeante des travaux de construction du futur tramway. Avant son inauguration prévue en 2027, «le tramway, ce sera surtout la rue éventrée devant chez soi ou le commerce qui n’a pas sa terrasse. Et tout ça dans un contexte post-pandémique. Le futur maire devra prendre son bâton de pèlerin pour expliquer en quoi les sacrifices qu’il faudra faire dans les prochaines années vont être payants», a expliqué Philippe Dubois, doctorant en science politique et chercheur à l’Université Laval. Sur ce même enjeu, le dossier d’une possible deuxième phase du tramway pourrait devenir rapidement prioritaire, ajoute l’expert. Ce dernier rappelle qu’Ottawa a déjà mis plusieurs milliards de dollars sur la table, dans les prochaines années, pour le transport en commun à travers le pays.

L’après-pandémie  

La relance de l’économie de Québec dans le contexte de l’après-pandémie risque fort d’être un autre dossier prioritaire. «Les Villes vont avoir un rôle à jouer sur le plan du développement économique et sur l’aspect de la reprise d’une vie normale», analyse M. Dubois. Pour le cas spécifique de Québec, le dossier du troisième lien entre Québec et Lévis pourrait constituer un enjeu de taille pour le maire même s’il s’agit d’un projet chapeauté par le gouvernement du Québec. «Si le gouvernement arrive avec un tracé de centre-ville à centre-ville débouchant dans Saint-Roch, il risque d’y avoir un défi, fait remarquer l’analyste. Il pourrait y avoir une résistance populaire et un affrontement des clientèles électorales (entre les pro et les anti troisième lien).» 

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