Une Québécoise défie les pronostics et marche
Elle n’avait que 2% de chances de survivre à son embardée en auto
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Une jeune Québécoise dont la vie a basculé après une violente embardée, il y a quatre ans, défie les pronostics des médecins en recommençant à marcher.
« On ne s’attend pas à ce qu’elle fasse des milles. Si elle est capable de faire 5 pieds, 10 pieds, ça changerait la vie de tout le monde, la nôtre, la sienne », souligne Peter, le père d’Emily Donovan.
La jeune femme de 27 ans ne devait plus jamais parler, manger ou encore respirer par elle-même après avoir perdu le contrôle de sa Jeep sur l’autoroute Laurentienne, à Québec, le 10 juin 2017.
En faisant des tonneaux, elle a été éjectée et catapultée dans la voie inverse.
Bons Samaritains
Un policier qui n’était pas en service a pu arrêter le trafic pour la protéger. Des infirmières qui circulaient tout près lui ont également prodigué des soins d’urgence.
« Elle avait 2 % de chances de survie. Et seulement 3 % de chances de sortir de l’état végétatif », se rappelle Peter Donovan.
Sa fille n’est sortie du coma qu’au début du mois d’octobre suivant et n’est rentrée chez ses parents qu’en octobre 2019.
Bien entourée
Famille et amis ont mis toute l’énergie possible pour stimuler le cerveau de Mme Donovan dans le but d’améliorer ses chances de rétablissement.
Par exemple, pendant que son visage était toujours paralysé, son père lui mettait un suçon sur la langue pour stimuler son goût. Il la faisait aussi boire de l’eau sans la supervision des médecins.
« On se fait toujours dire que ça ne donnerait rien. À chaque fois, on pousse et ça avance », relate M. Donovan.
C’est un brin de naïveté qui a guidé toute cette motivation malgré les blessures majeures de la jeune femme, considère Amanda, la sœur d’Emily.
« On ne voulait pas y croire, donc on était vraiment positif dans tout ça », mentionne-t-elle.
Mme Donovan traînera cependant d’importantes séquelles, dont des problèmes d’audition, de communication et de mémoire.
« Bonjour ! » a-t-elle pu lancer avec un large sourire au Journal, lors d’une vidéoconférence.
L’agente correctionnelle ne pourra plus exercer son métier en raison de sa faible motricité.
Coûte que coûte
Après avoir bénéficié des précieux soins du réseau de la santé, il n’était pas question de lésiner pour sa réadaptation.
« J’ai trouvé une marchette d’Italie. On l’a fait venir. Elle a coûté 4000 $. Personne d’autre n’a payé pour », cite son père.
Cela a permis d’améliorer l’équilibre et la coordination de sa fille.
L’année dernière, la famille a déboursé un total de 22 000 $ en traitements et équipement pour que Mme Donovan poursuive ses progrès, avec un soutien financier de 4000 $ de la Société de l’assurance automobile du Québec.
Elle est aujourd’hui suivie en physiothérapie et en orthophonie.
Afin de couvrir une partie des dépenses, la famille Donovan a lancé une campagne de sociofinancement qui a déjà recueilli plus de 7000 $.