COVID-19: rentrée scolaire «normale» en septembre
Coup d'oeil sur cet article
Les élèves du primaire et du secondaire vivront une rentrée scolaire «normale» en septembre, sans masque ni bulle-classe. Pour y arriver, la Santé publique vise une couverture vaccinale de 75% chez les adolescents, mais sera tout de même flexible sur l'objectif.
• À lire aussi: Une rentrée sans masque ni bulle-classe au primaire et au secondaire
• À lire aussi: Une rentrée scolaire sans distanciation sociale cet automne
«C’est un jour spécial, un jour heureux», s’est réjoui mercredi le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
Après une année marquée par la multiplication des mesures sanitaires, les écoliers québécois, dès le mois de septembre, pourront à nouveau voir le visage de leurs amis et ne seront plus tenus de côtoyer uniquement les jeunes de leur classe.
- Écoutez le journaliste Alexandre Dubé avec Benoît Dutrizac, sur QUB radio:
La prochaine rentrée sera également marquée par le retour des activités parascolaires. Toutes les classes du Québec seront par ailleurs dotées d’un lecteur de CO2 informatisé permettant de surveiller la qualité de l’air et, ainsi, de limiter les risques de transmission du virus, a promis le ministre Roberge.
Protocole temporaire
Les écoles devront préparer un protocole d’application temporaire en cas d’éclosion, mais n’auront pas à fournir un véritable plan B au cas où l’épidémie reprendrait de plus belle ou si les jeunes boudaient le vaccin contre la COVID-19.
«On n’est pas à prévoir des écoles qui, l’automne prochain, vivraient en bulle-classe, en groupe-classe stable, avec des classes qui ne se côtoient pas et des élèves qui ne verraient pas des élèves de la classe voisine, on n’est pas là du tout», a insisté le ministre de l'Éducation.
- Écoutez l’entrevue de Catherine Beauvais-St-Pierre, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal
Une mise à jour du plan de match sera faite au début du mois d’août. La seconde dose du vaccin n’aura pas encore été administrée à tous les jeunes de 12 à 17 ans à cette date, mais le Dr Horacio Arruda estime que la Santé publique sera en mesure de bien évaluer la situation.
«Il faut viser les 75% et plus [d’adolescents ayant reçu deux doses] mais, pour les décisions, on va aussi prendre en considération l’ensemble du portrait quand viendra le temps de revoir le plan», a-t-il signalé.
Pas encore de vaccination au primaire
Pour l’heure, aucun vaccin contre le coronavirus n'est homologué pour les enfants de moins de 12 ans au Canada. Il n’est donc pas prévu, pour le moment, de les vacciner. Mais les petits écoliers pourront tout de même retourner en classe sans couvre-visage et sans bulle-classe en septembre.
«Ayant la majorité de la population vaccinée deux doses à l’automne, ça va avoir un impact sur l’épidémie, donc moins de risques de transmission chez les jeunes», a insisté le directeur national de santé publique. Le Dr Arruda a souligné que l’apprentissage en classe, chez les plus jeunes, est encore plus important que chez les adolescents.
Dans les rangs des directions d’école, on dit avoir bon espoir que ce plan de retour à la normale se concrétise à la rentrée. «D’après ce que je comprends, il faudrait vraiment que la situation soit catastrophique pendant l’été pour qu’on opère un changement», note Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement.
Les syndicats d’enseignants accueillent toutefois cette annonce avec plus de prudence et réclament des précisions sur les mesures à mettre en place en cas d’éclosion cet automne dans les écoles.
Les élèves, eux, semblent ravis à l’idée de laisser tomber les mesures sanitaires à la rentrée. «Ça n'a pas été facile cette année, ça va faire du bien à tout le monde de revenir à la normale», lance Ludovyk Tessier, un élève de l’école secondaire de la Seigneurie, à Québec.
– Avec la collaboration de Daphnée Dion-Viens