Rentrée scolaire «normale»: enthousiasme et quelques inquiétudes à Trois-Rivières
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Les mots du ministre de l'Éducation annonçant «le retour à la normalité» ont suscité l'enthousiasme à Trois-Rivières mercredi.
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D'autant que l'annonce survient moins de 24 heures après une autre tout aussi importante: celle du passage en zone jaune pour la Mauricie et le Centre-du-Québec, le 7 juin prochain.
Ça en sera donc bientôt fini des masques, comme l’a indiqué le ministre Jean-François Roberge. Les élèves rencontrés par l'équipe de TVA nouvelles étaient tout sourire.
«On est super contents, c'est sûr que les masques coupaient une dimension sociale qu'on avait avec les autres», a déclaré Victor-Éliott Gauthier, un élève de 4e secondaire.
«C'est le fun, c'est de l'espoir qu'on va peut-être avoir de l'enseignement en présentiel», a renchéri Annabelle Daoust, qui termine son secondaire dans quelques semaines.
Il n'y a pas que les jeunes qui se réjouissent. Les autorités scolaires saluent également la nouvelle. «C'est vraiment une très bonne nouvelle», a lancé avec enthousiasme Luc Galvani, directeur général du Centre de services scolaire du Chemin-du-Roy, en saluant au passage le travail accompli depuis presque 15 mois par tous les enseignants et les employés de soutien.
Des bémols des syndicats
Du côté syndical, on émet toutefois quelques bémols. L'annonce du ministre Roberge concernant les travaux visant à améliorer la qualité de l'air dans les écoles est accueillie avec scepticisme.
«On va croire ce que le ministre nous dit lorsqu'on va le voir», a déclaré Claudia Cousin, présidente du Syndicat de l'enseignement des Vieilles-Forges.
Des séquelles pandémiques?
Tandis que les jeunes se réjouissent, 15 mois de pandémie auront laissé des traces chez les adolescents, en manque d'interactions. C'est du moins ce que soulève Marie-Claude Larivière, psychologue et neuropsychologue.
«On sait qu'il y a eu une hausse d'anxiété, une hausse des affects dépressifs chez nos jeunes. Ça a été documenté, puis on sait que les aspects sociaux, c'est le réseau de soutien de nos jeunes», a observé la psychologue.
Pour Steven Bilodeau, qui a vu ses importants troubles anxieux exacerbés par la pandémie, le déconfinement peut même être une source d'inquiétude.
«Je ne suis pas rendu là. J'ai été vacciné ça fait trois semaines, je commence à reprendre une normalité. J'ai plus de facilité à revivre, mais c'est certain que ce plan de déconfinement là va être un obstacle pour moi», a confié le jeune homme.
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