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Procès pour meurtre: la défense de Mélissa Webb confiante

<b>Mélissa Webb</b><br /><i>Accusée</i>
Photo Facebook Mélissa Webb
Accusée

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Les deux théories de cause au procès de Mélissa Webb ont été exposées aux membres du jury, mais, selon la défense, jamais ils ne pourront déclarer Webb coupable de meurtre au deuxième degré, et ce, hors de tout doute raisonnable.

Pour qu’elle soit trouvée coupable d’avoir causé la mort de David Frigon dans une piquerie au 609 de la rue Napoléon, à Québec, le 30 septembre 2019, trois éléments essentiels doivent être prouvés : l’intention de causer la mort ainsi que le lien entre l’acte illégal et le décès ; et ils devront déterminer si l’accusée a commis un acte illégal. 

Pour l’avocat de la défense, Me Sébastien Saint-Laurent, s’il est vrai de dire que sa cliente a commis un acte illégal, à savoir qu’elle a « exhibé un couteau », jamais elle n’a eu l’intention d’en donner un coup à la victime.

« Ma cliente a eu peur »

« Ce jour-là, elle s’est retrouvée dans un appartement qu’elle ne connaissait pas. M. Frigon qu’elle ne connaît pas est au sol et quand elle veut l’aider, il se remet sur pied, poing levé, et se dirige vers elle », a-t-il plaidé. 

« Ma cliente a eu peur. Elle a exhibé un couteau dans un but de légitime défense. Est-ce que M. Frigon a été blessé par le couteau en se déplaçant ? Peut-être... Mais jamais ma cliente n’a donné de coup », a-t-il ajouté.

Intention spécifique

En Couronne, après avoir résumé chacun des témoignages faits par les différents acteurs, qui viennent à peu près tous du milieu difficile de la consommation, Me Caroline Munger a rappelé aux membres du jury qu’ils devaient se fier « aux souvenirs qu’ils conservaient des différents témoignages » ainsi qu’aux « perceptions » qui s’en dégageaient. 

Elle a également invité les membres du jury à se questionner sur la version offerte par l’accusée et sur la crédibilité de cette dernière, qui était « très émotive » lorsqu’interrogée par son avocat, « mais plutôt froide » lorsque contre-interrogée par la Couronne. 

« Dans l’expression “hors de tout doute raisonnable”, il y a le mot “raisonnable” et je vous demande, pour juger Mélissa Webb, de faire appel à votre gros bon sens », a souligné l’avocate en plaidoiries.

Mardi, le juge François Huot doit donner ses directives, après quoi les jurés seront séquestrés. 

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