Peine connue en juillet pour la meurtrière Mélissa Webb
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Dans le cadre des observations sur la peine de la meurtrière Mélissa Webb, la famille de la victime David Frigon a dit souhaiter que la jeune femme puisse trouver paix et amour au pénitencier.
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« Le 30 septembre 2019, nos vies ont été chambardées. Oui, David était un consommateur... mais sa seule erreur, ce jour-là, a été d’être au 609 de la rue Napoléon. David est mort d’une façon troublante et personne ne mérite de mourir de cette façon », a d’abord mentionné Monique Gauthier, mère de la victime.
« Mélissa, face au geste que tu as posé, tu restes froide.
« Tu mérites le pénitencier pour réfléchir à ton geste », a-t-elle dit en ajoutant espérer que la jeune femme de 26 ans puisse retrouver, à cet endroit, « une richesse intérieure ».
« Une richesse qui ne s’achète pas parce que pour l’instant, tu es très pauvre. Je te souhaite de trouver des valeurs, de la bonté, de l’amour et de la paix », a-t-elle conclu.
Le père de David Frigon a quant à lui dit avoir été « abasourdi » de voir que ce jour-là, pour un rien, « il y a eu tant de violence dans cet appartement-là ».
« Mélissa, j’espère qu’en prison, tu vas trouver les outils nécessaires à ton développement et à ton épanouissement parce que, pour l’instant, c’est aberrant d’avoir entendu que tu as joui en donnant ton coup de couteau », a-t-il laissé tomber.
Détention
En poursuite, Me Caroline Munger a demandé au juge François Huot d’imposer une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 12 ans.
Pour appuyer cette demande, elle a déposé à la Cour trois rapports disciplinaires provenant du centre de détention où Webb a été trouvée en possession de pics artisanaux.
La vidéo dans laquelle elle rappe « cinq heures à être filmée en étant interrogée, l’enquêteur qui me dit : Tu dois être une vraie, toi, parce que tu dis pas un son » a également été déposée pour montrer « la froideur » qui habite la meurtrière face au geste posé.
10 ans
De son côté, l’avocat de Webb, Me Sébastien Saint-Laurent, a suggéré au Tribunal que la période d’inadmissibilité à la libération conditionnelle soit laissée à dix ans.
Selon lui, le fait que sa cliente soit sans antécédents judiciaires et qu’elle ait vécu de la violence et des difficultés dans son passé milite en faveur de cette demande.
Le président du Tribunal doit rendre sa sentence à la mi-juillet.