Cité-Limoilou: prudence et vigilance dans un secteur chaud
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Le nombre élevé de crimes violents dans un même secteur de l’arrondissement de La Cité-Limoilou incite à la prudence dans le quartier.
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Agression armée, violence conjugale, meurtre, les attaques se multiplient à un rythme fou depuis 2019 et les citoyens se posent des questions.
Sur la rue de la Sapinière-Dorion Est, mercredi, Gabrielle Gosselin a mentionné qu’il fallait s’attendre un peu à tout dans les rues avoisinantes. Le quadrilatère était chaud et il restera chaud.
« Le secteur a toujours brassé un peu. Je n’ai pas peur, mais je reste prudente. En plein jour, sur le trottoir, ça va », a-t-elle confié.
Problèmes de santé mentale et consommation de stupéfiants s’ajoutent au caractère rock’n roll entre l’autoroute Laurentienne et le boulevard Henri-Bourassa.
Quartier imprévisible
Non loin de là, Daniel Guérard affirme qu’il ne craint pas pour son intégrité physique, malgré un quartier souvent imprévisible.
« J’ai eu connaissance des événements sur notre rue. Je suis un homme, vont-ils s’en prendre à moi ? Je ne pense pas. Je suis chanceux, mon bloc est plus tranquille que d’autres », a-t-il lancé en référence aux quelques épisodes de violence conjugale.
Encore l’omerta
Malgré les incitatifs à réagir, serait-il capable d’intervenir s’il était témoin d’une attaque envers une femme dans un logement voisin ? « Je me suis déjà fait dire de me mêler de mes affaires », a ajouté M. Guérard. Sans pouvoir répondre, il reconnaît que plusieurs situations ne sont pas simples.
Sur l’avenue Duval, près de l’immeuble où Nathalie Piché a été retrouvée sans vie, un autre citoyen de très longue date qui n’a pas voulu être identifié assure qu’il a tout vu ou presque.
Il se souvient avoir vu la police au même endroit dans les derniers mois. « Est-ce que c’était pour la même victime ? Mais pourquoi cet homme a pu entrer au pays ? Il y a le problème des armes à feu, mais maintenant les gens se servent d’un véhicule pour attaquer », a-t-il expliqué, faisant un lien avec l’attaque au camion-bélier sur une famille musulmane en Ontario.
Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale organise une marche contre les féminicides, jeudi soir, à 17 h, sur le parvis de l'église Saint-Jean-Baptiste. La marche sera suivie d'un rassemblement à la place d'Youville.
SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE
Ligne québécoise de prévention du suicide
- www.aqps.info
- 1 866-APPELLE (277-3553)
SOS violence conjugale
- www.sosviolenceconjugale.ca
- 1 800 363-9010