Une sortie scolaire vire au drame
Un enfant de 10 ans s’est noyé devant plusieurs témoins à la base de plein air de Sainte-Foy
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Une belle sortie scolaire a vite tourné au drame jeudi avec la mort d’un jeune garçon de 10 ans disparu au fond d’un plan d’eau de la base de plein air de Sainte-Foy.
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Après une autre année difficile perturbée par la COVID-19, le groupe d’enfants a quitté l’école Filteau à vélo pour un trajet d’environ cinq kilomètres.
- Écoutez l'entrevue de Raynald Hawkins de la Société de sauvetage avec Mario Dumont sur QUB radio:
Vers 12 h 30, la fête a toutefois pris fin abruptement avec plusieurs appels au 9-1-1 pour obtenir l’aide des services d’urgence.
Un écolier a été repêché très mal en point après des recherches d’une durée indéterminée dans le petit lac Laberge.
La victime a d’abord été aperçue en détresse, puis les sauveteurs ont perdu sa trace.
« Au début, c’était un peu flou. Quand tu cherches et que tu le vois qui ne bouge pas, c’est paniquant. On ne sait pas s’il savait nager. On pense aux parents », a affirmé un instructeur de kayak présent sur les lieux.
Sans veste de flottaison, le jeune aurait sombré dans le lac, ont confirmé les autorités.
« Ça secoue »
Des citoyens à bord de leur embarcation ont participé aux recherches. On ignore toujours combien de minutes l’enfant a pu passer sous l’eau.
Une fois le corps ramené à la berge, des manœuvres de réanimation ont été entamées. Les ambulanciers sont rapidement arrivés sur place et ont transporté le garçon inconscient à l’hôpital sous escorte policière.
Malheureusement, malgré les efforts déployés, le décès du jeune garçon a été constaté à l’hôpital en fin d’après-midi.
« On s’en doutait. Ça secoue », a mentionné l’homme qui a réussi à finalement sortir l’enfant des eaux. Très ébranlé, ce dernier a été peu bavard.
Sans savoir et en l’absence d’un des leurs, les enfants sont retournés à l’école à bord d’un autobus.
Plusieurs personnes ont été rencontrées par les enquêteurs afin d’établir la chronologie des événements bien que le triste accident reste l’hypothèse la plus plausible.
Surveillance
Selon Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, l’incident soulève plusieurs questions.
« Est-ce qu’il y avait des préposés attitrés à la surveillance ? Comment on a expliqué aux enfants le modus operandi qu’on devrait avoir lors d’une sortie ? » illustre-t-il.
Certains ont aussi souligné qu’il est extrêmement difficile partout au Québec d’avoir accès à des cours de natation depuis 16 mois.
Plus tard, la plage donnant accès au plan d’eau a été rouverte.
La corde qui délimite la zone de baignade est installée avec un panneau indiquant une profondeur de 1,6 mètre.
En évaluant la taille de l’enfant en cause, un témoin a précisé que l’emplacement de la corde ferait possiblement partie de l’enquête.
La Ville de Québec a offert ses condoléances aux proches de l’enfant.
- Avec la collaboration d’Elsa Iskander