Enjeux environnementaux: la «conversion électorale» de Régis Labeaume fait sourciller
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Le maire de Québec a vécu une «conversion électorale» concernant les terres des sœurs de la Charité et les objectifs de réduction des GES, estiment certains des candidats à la mairie. Lundi, le maire a présenté un bilan de réduction des GES qui se veut ambitieux et plus large.
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Alors qu'elle s'est longtemps contentée de cibler des objectifs liés à l’activité qu’elle génère elle-même, la Ville de Québec a plutôt choisi d’inclure toutes les activités qui se déroulent sur le territoire de l’agglomération et vise à réduire de 45% ses émissions d'ici 2030.
De plus, le maire s'est dit favorable aux demandes des citoyens de Beauport qui réclament la protection des terres des sœurs de la Charité, alors que son administration a longtemps voulu les développer.
«Il y a des conversions spontanées qui sont signe d'une foi inébranlable», a ironisé Bruno Marchand, de Québec forte et fière. «Je pense que c'est une conversion électorale. Après des années à s'opposer, il a vu la lumière.»
Quant à la réduction des GES, la dauphine de M. Labeaume et candidate à la mairie, Marie-Josée Savard, devra vivre avec le bilan des 14 dernières années de l'administration Labeaume, a affirmé M. Marchand.
Défendre le bilan
«Je pense que, quand on se présente dans la continuité, on doit défendre son bilan des 14 dernières années. [...] Il faudra qu'elle démontre sa crédibilité en la matière.» Selon lui, le bilan de l'administration Labeaume est maigre en termes de lutte contre la production de GES.
Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec, qui présentait la candidate Anabelle Beaudoin, mardi, dans Saint-Rodrigue, estime que l'administration Labeaume a trop donné aux promoteurs comme celui des terres des sœurs de la Charité et celui du lot de l'ancienne église Maria-Goretti, à Charlesbourg.
«Aucune crédibilité»
«C'est un gâchis de l'administration Labeaume, qui n'a jamais écouté les citoyens» du quartier près de Maria-Goretti, dit-il. Même chose du côté de Beauport et des terres des sœurs. «Encore un revirement purement électoraliste», a-t-il dénoncé. «Ce gars-là n'a aucune crédibilité écologique. Il nous a rentré dedans, il nous a écœurés, il nous a insultés parce qu'on voulait défendre les terres des sœurs de la Charité.»
Même chose, assure-t-il, pour la lutte contre les émissions de GES. Démocratie Québec a proposé depuis 2015 des actions qui incluraient les émissions de toute la collectivité, rappelle-t-il. «Ça a toujours été l'arrogance et le mépris par rapport aux enjeux des gaz à effet de serre.» Selon Jean Rousseau, Marie-Josée Savard, qui succède à M. Labeaume, doit rapidement se prononcer sur le troisième lien, qui sera un important générateur de GES.