Logement insalubre: mauvaise surprise lors d’un déménagement à Trois-Rivières
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Une famille qui s’apprêtait à déménager à Trois-Rivières a eu une mauvaise surprise lorsqu’elle a découvert que l’appartement pour lequel elle avait signé un bail était dans un état insalubre.
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Le propriétaire du logement avait fait visiter à Samantha Desfossés, son conjoint et leurs trois enfants un appartement à l’étage inférieur, en bon état, le disant identique à celui pour lequel ils ont finalement signé un bail.
Mais au moment de prendre possession du loyer, c’était une tout autre histoire, puisque des excréments, de l’urine et des déchets encombraient les lieux.
Le comble de la surprise pour le couple a été de constater que la locataire du logement était toujours sur place.
La dame d’un certain âge était de toute évidence désorganisée et accumulait les biens de manière compulsive, a relaté Samantha Desfossés.
Le conjoint de cette dernière a tenté de procéder au nettoyage des lieux, avant de déclarer forfait huit heures plus tard.
Le propriétaire de l’appartement, Jean Merliti, a décliné les demandes d’entrevue de TVA Nouvelles, prétextant être trop occupé et ne pas comprendre de quoi il s’agissait.
Des voisins rencontrés sur place, qui ont préféré conserver l’anonymat, n’ont pas paru surpris de la tournure des événements.
«Il est de même», a laissé tomber une dame qui dit avoir brièvement habité l’immeuble, avant d’ajouter que «les excréments et l’urine dégoûtaient le long des murs».
La famille Desfossés a reçu le soutien d’Infologis, un organisme qui vient notamment en aide aux familles qui ont de la difficulté à se loger. Elle pourra passer un mois à l’hôtel, le temps de trouver un autre appartement.
Un local sera également mis à sa disposition pour abriter ses biens, car la famille doit évacuer le loyer qu’elle s'apprêtait à quitter.
Un signalement a été fait aux services sociaux pour que la locataire du logement insalubre reçoive de l’assistance. Vendredi matin, la SPA Mauricie était d’ailleurs sur les lieux pour voir à l’état de ses animaux, selon toute vraisemblance.
La crise du logement frappe Trois-Rivières de plein fouet, le taux d’inoccupation du parc locatif étant à un creux historique de 1,3%.
Le manque de logements sociaux est également montré du doigt par les intervenants sur le terrain, une vingtaine de familles ayant fait une demande d'hébergement d’urgence le 1er juillet.