Mort des fillettes Carpentier: «on aurait dû déclencher l’alerte Amber plus tôt»
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Un an après les tragiques événements qui ont mené à la mort de Norah et de Romy Carpentier, l’heure est au recueillement, mais aussi à l’analyse du fil des événements.
Le 8 juillet 2020, le véhicule de Martin Carpentier est retrouvé accidenté sur l’autoroute 20, dans le secteur de Saint-Apollinaire. Personne ne se trouvait à bord.
Une alerte Amber est finalement déclenchée le lendemain après-midi, vers 15h.
«C'est là qu'il y aurait assurément eu d'autres démarches, aujourd'hui, on le comprend mieux, qui auraient dû se faire dans les boisés avoisinants, des recherches qui auraient dû être faites différemment. Il aurait dû y avoir des ressources demandées, que ce soit à la Faune ou à d'autres services de police, des maîtres-chiens», affirme Roger Ferland, ex-enquêteur au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).
Ce dernier demande d’ailleurs si les ressources ont été utilisées «dans le bon ordre» et «de la bonne façon».
Un an plus tard, avec du recul et après une analyse des événements, Roger Ferland est d’avis que les choses auraient pu être faites différemment.
«Je pense que, oui, on aurait dû faire ça différemment et déclencher l'alerte Amber plus tôt», déclare l’ex-enquêteur.
Terrible découverte
Les corps des deux fillettes de 6 et 11 ans seront finalement trouvés le 11 juillet, mettant fin à la plus longue alerte Amber de l’histoire du Québec.
Le père des fillettes, Martin Carpentier, a quant à lui été retrouvé sans vie après 12 jours de recherches, le même jour où les funérailles de Norah et de Romy étaient célébrées.
Pour la directrice générale du Réseau Enfants-Retour, Pina Arcamone, il est important d’analyser les actions qui ont été posées.
«Chaque fois qu'il y a un événement tragique, il faut se poser des questions, il faut évaluer ce que nous avons fait, ce qui a bien fonctionné, s'il y a eu des failles, par exemple, et ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation et être mieux préparés, la prochaine fois», soutient-elle.
Quand les fillettes sont-elles décédées?
Les réponses aux questions entourant le moment exact du décès des enfants sont encore aujourd’hui nébuleuses.
Le rapport du coroner, prévu cet automne, devrait cependant pouvoir apporter des réponses plus claires.
Celles-ci sont importantes dans le processus de deuil, explique Josée Masson, fondatrice de Deuil-Jeunesse.
«Tant que les réponses ne sont pas là, c'est comme si toutes les émotions non plus n'ont pas toute leur place», dit Mme Masson.
La famille de Norah et de Romy prépare une cérémonie privée pour marquer le premier anniversaire du triste événement.
Pendant ce temps, dans la cour arrière de l’organisme Deuil-Jeunesse, on finalise le jardin aménagé à la mémoire des deux fillettes.