Jeux olympiques de Tokyo: Jessica Klimkait marque l’histoire du judo canadien avec le bronze
Première judoka canadienne à gagner une médaille olympique
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TOKYO | Jessica Klimkait a écrit une page d’histoire du judo canadien en devenant la première femme à remporter une médaille olympique.
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Dévastée par sa défaite par disqualification en demi-finale après avoir écopé de trois pénalités face à la médaillée d’argent française Sarah Leone Cysique, la championne du monde a néanmoins réussi à revenir avec force.
Elle a vaincu la Slovène Kaja Kajzer au point d’or (temps supplémentaire) chez les 57 kg pour obtenir le bronze.
« Je suis venue ici avec l’intention de remporter l’or spécialement après ma victoire au mondial et ce fut très difficile de reprendre mes esprits après ma défaite en demi-finale », a reconnu Klimkait.
Il s’agissait aussi d’un premier podium pour le Canada en judo depuis le bronze d’Antoine Valois-Fortier à Londres en 2012.
« Si je n’avais pas réussi à faire le vide, j’aurais pu retourner chez moi sans médaille et je l’aurais regretté. J’ai lu des commentaires d’athlètes qui disaient avoir pris autant de fierté à gagner le bronze après une défaite en demi-finale et j’ai fait de mon mieux pour me concentrer. Il y avait une médaille à gagner et j’ai oublié le combat précédent », a poursuivi l’athlète de l’Ontario.
Trois années de lutte
Les trois dernières années n’ont pas été faciles pour Klimbait.
« Si je n’avais pensé qu’aux Jeux olympiques au cours de cette période, cela aurait été très difficile de connaître du succès », a-t-elle souligné.
« En plus de l’incertitude reliée à la pandémie et aux critères de sélection, je me suis battue contre le système japonais depuis deux ou trois ans. Ma principale rivale [Christa Deguchi] est née et a grandi dans le système japonais. J’ai saisi l’opportunité de me qualifier au mondial », raconte-t-elle.
Possédant les nationalités canadienne et japonaise, Deguchi s’est jointe au programme national du Canada il y a trois ans. Championne mondiale en 2019, elle a perdu son titre cette année en s’inclinant en demi-finale à Budapest en juin dernier, ce qui a confirmé la sélection de Klimkait.
L’entraîneur de l’équipe canadienne, Sasha Mehmedovic, a salué le retour en force de Klimkait.
« Elle a réussi à retrouver son calme, a-t-il souligné. Elle aurait pu jeter l’éponge. Elle a plutôt dominé son combat pour le bronze. »
Pas de controverse
Contrairement à Klimkait qui croyait que le combat aurait dû se poursuivre, Mehmedovic n’a pas remis en question la décision de l’arbitre de décerner une troisième pénalité à la Canadienne.
« Ce ne fut pas une décision controversée, a-t-il affirmé. Par contre, l’officiel n’a décerné qu’une pénalité à la Française même si Jessica comptait six attaques de plus. Habituellement à trois attaques d’écart, l’officiel donne une pénalité. La Française était là pour capitaliser sur les erreurs de Jessica. »