Jeux de Tokyo: la judoka Catherine Beauchemin-Pinard remporte la médaille de bronze
TOKYO | Les judokates canadiennes n’avaient jamais remporté une médaille aux Jeux olympiques et elles en comptent maintenant deux en deux jours.
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Après le bronze de Jessica Klimkait, lundi, chez les 57 kg, Catherine Beauchemin-Pinard a doublé la mise chez les 63 kg en montant elle aussi sur la troisième marche du podium en disposant d’Anriquelis Barrios, du Venezuela, par point d’or (prolongation).
« Je suis soulagée que ça soit fini après un long combat pour le bronze », a mentionné Beauchemin-Pinard qui a signé sa victoire par un waza-ari.
« J’avais de l’énergie pour continuer et je sentais que mon adversaire commençait à être fatiguée. Je suis contente de ramener une médaille à mon père. C’était sa fête le 25 juillet et on m’attend pour célébrer. Je vais lui ramener son cadeau de fête », a-t-elle souligné.
Avant le tournoi, la judokate n’avait pas caché ses intentions de vouloir monter sur le podium.
« Je savais que j’étais capable de gagner une médaille, mais je devais y aller un combat à la fois », a-t-elle raconté.
« À mon premier combat, j’étais un peu stressé et mon adversaire [la Danoise Laerke Olsen] avait une bonne stratégie et une bonne défensive, mais j’ai finalement pu profiter d’une faille pour gagner. Après cette première victoire, j’étais plus relax », explique la jeune femme de Montréal.
Inspirer la relève
« La médaille de Jessica a donné le momentum à l’équipe et j’espère que nos performances vont motiver les jeunes filles et préparer la relève », d’ajouter l’étudiante en comptabilité à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
« J’étais vraiment, vraiment déçue de mon résultat à Rio [défaite au premier combat]. À Tokyo, je venais pour performer. J’étais plus mature et ma préparation a été bien différente. J’ai posé des actions plus réfléchies et oublié les partys. J’ai grandi dans le processus », a mentionné l’athlète de 27 ans.
Changement de catégorie
Évoluant chez les 57 kg à Rio, Beauchemin-Pinard s’est tournée vers la catégorie supérieure afin de ne plus avoir à vivre les coupes de poids trop intenses et les diètes.
« Je suis plus heureuse à 63 kg. Je n’avais plus de fun à pratiquer le judo chez les 57 kg », a-t-elle confié.
Ce changement a semé le doute chez certains selon son entraîneur.
« Cette médaille est si spéciale parce que plusieurs doutaient des chances de Catherine dans sa nouvelle catégorie », a indiqué l’entraîneur de Beauchemin-Pinard, Sasha Mehmedovic.
« On savait que le combat pour le bronze serait difficile parce qu’elles s’étaient affrontées à quelques reprises, mais l’important était que Catherine respecte le plan de match et ne se laisse pas distraire », a poursuivi Mehmedovic.
Championne mondiale
En demi-finale, Beauchemin-Pinard a livré une bonne bataille à la Française Clarisse Agbégnénou qui compte cinq titres mondiaux à son actif.
« Elle est battable, mais elle est en feu et veut gagner, a-t-elle illustré. J’ai fait un bon combat et je ne suis pas déçue. J’ai perdu contre la fille qui a remporté l’or olympique. J’ai été surprise par la défaite de la Japonaise [Miku Tashiro] qui était la troisième favorite. Sa défaite au deuxième tour a ouvert ma partie du tableau. »
La Française a pris sa revanche de Rio en disposant de la Slovène Tina Trstenjak en finale pour l’or.