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Risques de contamination dans une source d'eau potable de Sept-Îles



Des risques de contamination aux hydrocarbures dans une source d'eau potable de Sept-Îles ont été signalés par l’Organisme de bassins versants Duplessis.

Déposés au sol près d’une base d’hydravion, ces barils de carburant usés constituent, selon l’organisme, un risque «très faible» pour la source d’eau potable du lac des Rapides, qui se trouve dans une baie isolée à bonne distance.

Une situation que la Ville de Sept-Îles, située sur la Côte-Nord, juge «inacceptable». De surcroît, elle considère que le pouvoir de la corriger revient aux gouvernements provincial et fédéral.

«Faut s’assurer que ces barils sont conformes à l’entreposage de produits pétroliers, qui obligent en fait des bassins de confinement sous les barils. S’il y a un déversement, les hydrocarbures, au lieu de percoler vers l’eau, le sol, sont confinés dans une structure de béton», a expliqué Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours.

«Mais à part nos inspections et déclarer ces événements-là [aux instances gouvernementales concernées], on ne peut rien faire », a déploré Jean-François Grenier, chef de la division environnement à la Ville de Sept-Îles, où les employés tentent de sensibiliser les entreprises concernées.

Les bases d’hydravion du lac des Rapides contiennent des dizaines de milliers de litres de carburant. Sur l’une de ces bases se trouvent deux réservoirs totalisant 46 775 litres d’hydrocarbures.

Un lac peu affecté par les activités humaines

Le problème de l’entreposage des hydrocarbures ressort d’un rapport signé par l’Organisme de bassins versants Duplessis et obtenu par TVA Nouvelles en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

Le rapport fait l’inventaire des vulnérabilités de la source d’eau de la Ville. Les risques recensés vont de «très faible» à «moyen».

La directrice générale de l’organisme, Aurélie Le Hénaff, n’a pas pu se rendre disponible, mercredi, pour une entrevue avec TVA Nouvelles.

«À la lecture du rapport, on peut voir que la qualité des eaux du lac des Rapides est très bonne. Qu’il y a très peu d’activités anthropiques qui menacent l’intégrité de cette eau-là», a commenté la directrice générale d’Eau Secours, Rébecca Pétrin.

Le risque d’un accident d’hydravion soulevé

Un autre risque ressort du rapport: celui d’un accident d’hydravion causant un déversement dans le lac des Rapides. Si cet événement est très peu probable, les conséquences seraient catastrophiques, car l’usine de traitement des eaux ne peut pas traiter les produits pétroliers.

«La prise d’eau potable est à 9 m de creux», a expliqué Jean-François Grenier.

«On a un temps de renouvellement du lac de 93 jours, donc le lac a une bonne capacité tampon. Mais ça n’empêche pas que le risque est là. Pour pallier le risque, on fait différentes inspections. Puis au niveau du traitement, on n’est pas équipés pour traiter les hydrocarbures. L’incidence est très faible, on se rappelle qu’il y a eu un accident dans les 50 dernières années», a-t-il précisé.

Le réservoir d’un hydravion contient 360 litres de carburant, selon le rapport de l’OBV Duplessis.

Un plan pour préserver le lac

Le travail de l’Organisme de bassins versants a contribué à l’écriture du «Plan de gestion du lac des Rapides 2021-2026», que la Ville de Sept-Îles veut déposer d’ici la fin de l’été. La Municipalité vise ainsi à assurer la pérennité du lac et à circonscrire les menaces contre la source d’eau potable de la Ville. Le Plan contiendra notamment des statistiques sur la circulation d’hydravions et de bateaux à moteur.







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