Journée mémorable pour de jeunes joueurs
Des enfants avec une déficience physique ou cognitive ont joué leur tout premier match au Stade Canac
De jeunes joueurs d’une équipe de baseball adapté ont mis leurs talents à l’épreuve, vendredi, dans un match au Stade Canac. C’était la première fois qu’ils jouaient dans l’arène des Capitales de Québec, mais aussi une occasion de nouer des liens au-delà des différences.
« C’est la première fois qu’on fait une partie au Stade Canac », raconte Vincent Lemieux, l’entraîneur du programme Challenger Baseball qui permet à des jeunes ayant une déficience physique ou cognitive de pratiquer ce sport.
« II y a quelque chose de mythique un peu là-dedans. [...] D’être capable de fouler le terrain du Stade Canac, c’est quelque chose de très impressionnant pour ces jeunes. »
Vendredi matin, l’équipe formée de joueurs de Val-Bélair et de L’Ancienne-Lorette a disputé un match contre des équipes de la Rive-Sud.
« Vraiment le fun »
Parmi la trentaine de jeunes sportifs sur le terrain, il y avait Joaquim Gaudreault, 11 ans, qui s’entraîne au baseball adapté depuis trois ans. « C’est vraiment, vraiment le fun que je sois au stade Canac, je me sens vraiment comme un pro », s’est-il enthousiasmé.
« Ça fait plus d’une semaine qu’il en parle, qu’il a hâte, il était très fébrile », a relaté sa mère Karine Breton.
« Mon garçon est autiste. Aujourd’hui on le voyait, il était tellement content, il sautillait beaucoup, il avait beaucoup de manifestations de joie, son non-verbal parlait beaucoup », dit-elle en rigolant.
Les organisateurs avaient prévu de la musique d’ambiance et un annonceur maison pour s’assurer d’une expérience authentique. « C’était vraiment jouer comme les pros, comme les Capitales ! » lance la maman de Joaquim.
« Il y avait des étoiles dans leurs yeux, les jeunes vont se souvenir de leur journée très longtemps », se réjouit M. Lemieux après la partie.
Sport inclusif
« On veut que le baseball soit un sport inclusif, qui regroupe l’ensemble des jeunes qui ont le goût de faire une activité sportive. C’est une activité sportive pour ces jeunes-là, une activité sociale par la même occasion », a fait valoir Francis Morin, président pour la région de Québec de Baseball Québec.
Pour Mme Breton, l’aspect inclusif est très important. « C’était une façon de démontrer que le sport c’est pour tous, le baseball c’est pour tous », dit-elle fièrement.
Les jeunes de l’équipe de baseball adapté « ont la chance de se faire des nouveaux amis rapidement, de développer des liens avec d’autres jeunes de leur âge, ce qui n’est pas nécessairement simple pour eux dans la vie de tous les jours », fait valoir M. Lemieux.
Ce dernier ajoute que les jeunes des équipes régulières ont l’occasion de « coacher des jeunes avec des limitations » et d’être sensibilisés à certaines différences.
« On les aidait. On essayait d’améliorer un peu comment ils frappaient. On les aidait à se placer au bâton. On les aidait à avoir une technique pour attraper et pour lancer », a expliqué Aurélie Pelletier, joueuse des Royales de Lévis.
— Avec Jacob Cassidy, TVA Nouvelles