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Merci au dieu de la pluie

Medvedev, le favori à Toronto, a profité des averses pour se ressaisir

Daniil Medvedev
Photo AFP Daniil Medvedev

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Daniil Medvedev était loin d’avoir des allures de favori, mardi, pour sa rentrée à l’Omnium Banque Nationale de Toronto. Mais c’était jusqu’à ce que la pluie se mêle de la partie. 

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Une averse en deuxième manche a permis au Russe, numéro 2 mondial, de prendre une pause salutaire. Il a du même coup retrouvé de sa superbe pour finalement s’imposer 4-6, 6-4 et 6-3 face au Kazakh Alexander Bublik, 39e de l’ATP, au deuxième tour. 

« Au début du match, je ne le sentais pas, a raconté la première tête de série, qui profitait d’un laissez-passer au tour initial. J’étais super déçu de la façon dont je jouais, j’étais fâché contre moi. »

Medvedev ne cache pas que la pluie l’a aidé à retrouver son aplomb pour la seconde moitié du match. 

« Je ne sais pas si les conditions météorologiques ont changé après la pluie, si c’était l’humidité, mais je jouais mal avant. J’avais mes chances, mais je ratais des retours sur des deuxièmes services, je ratais des balles. Je savais que je devais mieux jouer si je voulais gagner. »

Perdre une manche n’a rien d’anormal au tennis, pas même pour le favori. Mais Medvedev était conscient qu’il devait vite stopper l’hémorragie. À trois occasions cette saison, le Russe de 25 ans a perdu dès son premier match, dont au Masters 1000 de Rome, contre son surprenant compatriote Aslan Karatsev, alors classé 27e au monde. 

« Vous pouvez jouer moins bien au cours d’un tournoi, mais pour cela, vous devez d’abord gagner votre premier affrontement », a relevé Medvedev. 

ACCROCHAGE AVEC L’ARBITRE

Medvedev n’est pas seulement reconnu pour son brio sur le terrain. Ses nombreux accrochages avec les arbitres font aussi sensation. 

Un peu plus d’une semaine après avoir demandé à un officiel à Tokyo qui serait tenu responsable s’il mourait sur le terrain en raison de la chaleur suffocante, Medvedev s’en est cette fois pris à l’arbitre Aurélie Tourte.

À la troisième manche, Mme Tourte a sanctionné Medvedev pour « hindrance » (« obstacle », en français). Ce règlement pénalise un joueur qui distrait son adversaire dans sa frappe en parlant pendant le jeu. L’athlète sanctionné perd le point. 

Après avoir réalisé un smash directement sur Bublik, Medvedev s’est spontanément excusé, ce qui a entraîné la pénalité. Et aussi de la confusion, puisque les deux hommes se demandaient qui était le fautif. 

« Pouvez-vous imaginer à quel point cet appel est stupide ? » a lancé Medvedev à l’arbitre après le point.

« J’ai regardé la définition de “hindrance” sur Google après le match, parce que je n’étais pas certain, s’est moqué le Russe devant les journalistes. Si cela signifie “déranger”, ils devraient changer le nom de la règle, car même Bublik vous dira que je ne l’ai pas dérangé en m’excusant. »

C’est une dure semaine pour Mme Tourte, qui a aussi eu maille à partir avec l’Australien Nick Kyrgios – l’enfant terrible du tennis – lundi soir. Cette fois, pour une histoire de serviette.

ENCORE PLUS OUVERT

Mais cet accrochage n’a finalement rien changé à l’issue de la rencontre. Medvedev affrontera au tour suivant le gagnant du match entre le 16e favori, l’Italien Jannik Sinner, et l’Australien James Duckworth, 85mondial. 

Le titre semble encore plus accessible pour le favori depuis l’annonce du forfait de l’Espagnol Rafael Nadal, deuxième tête de série. Surtout s’il joue comme il l’a fait pendant la seconde moitié du match. 

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