Difficultés de recruter des travailleurs dans le Grand Nord
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Le Grand Nord du Québec peine à attirer des travailleurs de la santé depuis les derniers mois, alors qu’un nombre record de postes est affiché, en dépit des nombreux incitatifs qui leur sont offerts.
« Ça a toujours été difficile de recruter dans le Nord, mais là, ce l’est encore plus », constate Roxanne Palardy de la FSSS-CSN, qui représente l’essentiel du personnel de soutien à la Baie-James et au Nunavik.
Sur le site de la Régie régionale de cette région, pas moins de 65 postes étaient affichés jeudi: du jamais vu.
« La pandémie a, comme ailleurs, exacerbé la pression sur le système de soins », a-t-on reconnu par courriel, en précisant cependant que cette situation n’avait pas engendré de bris de services au Nunavik jusqu’ici.
Décret
Comme d’habitude, les directions régionales du Nord-du-Québec ont recours aux agences de placement pour combler leurs besoins.
Sauf que, cette année, même celles-ci peinent à convaincre du personnel à aller travailler là-bas sur rotation.
Plusieurs agences ont expliqué au Journal que ces difficultés de recrutement perduraient depuis le printemps. Le gouvernement Legault avait alors adopté un décret pour dissuader les agences d’embaucher des employés du réseau, notamment des infirmières.
« Ils ont ensuite fait un assouplissement pour les régions éloignées, mais plusieurs ne l’ont pas su. Elles pensent encore qu’elles vont être pénalisées financièrement si elles viennent travailler dans le Nord », s’est désolée la directrice d’une agence de placement qui a requis l’anonymat pour parler.