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Hausse probable du décrochage dans les cégeps

Le nombre d’inscriptions est plus bas qu’attendu



Le décrochage pourrait bel et bien être en hausse dans les cégeps de la province, après plus d’un an d’enseignement en ligne. Le nombre d’inscriptions dans le réseau collégial est beaucoup plus bas que ce qui avait été anticipé.

La hausse est de 0,3% cet automne, selon des données préliminaires de la Fédération des cégeps, bien loin de celle de 3% observée à pareille date l’an dernier. 

«On a été un peu étonnés, affirme son président-directeur général, Bernard Tremblay. C’est une hausse inférieure à ce qu’on anticipait, surtout considérant que l’an dernier, plusieurs étudiants ont dû demander des incomplets.» 

Depuis le début de la pandémie, des étudiants qui décident d’abandonner leur session peuvent réclamer la mention «incomplet» plutôt que de se voir attribuer un échec. L’an dernier, près de 6000 étudiants en ont fait la demande lors de la session d’automne et 4100 lors de la session d’hiver. 

Par ailleurs, les prévisions démographiques permettaient d’anticiper une augmentation des inscriptions plus élevée cet automne. 

«Ce que ça nous dit, mais ça reste à valider, c’est qu’il y a probablement des jeunes [...] qui ont décidé de prendre une pause du cégep», laisse tomber M. Tremblay. 

Il faudra toutefois que les collèges poursuivent leurs analyses pour savoir si les étudiants qui ont tourné le dos au cégep sont des «quasi-diplômés» – c’est-à-dire des jeunes sur le marché du travail qui ont presque complété leurs études – ou des finissants du secondaire qui ne se sont pas inscrits en raison de l’incertitude liée à la pandémie. 

Après tout, le retour en classe en présence n’a été confirmé qu’au début août, rappelle M. Tremblay. «Si ça se confirme, il va falloir aller les chercher rapidement», dit-il. 

Avec la pénurie de main-d’œuvre, la tâche sera toutefois encore plus ardue puisque les opportunités offertes sur le marché du travail sont encore plus alléchantes qu’avant, souligne-t-il. 

Des programmes menacés

La survie de certains programmes collégiaux pourrait par ailleurs être menacée cet automne, puisque des étudiants internationaux manquent à l’appel. 

Ils sont plus nombreux à s’être inscrits dans des cégeps de la province cet automne, mais de 20 à 25% d’entre eux n’ont pu franchir les portes des collèges puisqu’ils n’ont pas encore reçu leur permis d’études délivré par Ottawa. 

«Il y a des programmes qui sont sur la corde présentement, affirme Bernard Tremblay. Des cégeps vont devoir dire d’ici une semaine ou deux si ces programmes sont annulés si les étudiants internationaux n’y sont pas.» 

Le réseau collégial attend par ailleurs avec impatience les directives entourant l’utilisation du passeport vaccinal pour les activités parascolaires. 

Les cours ont repris depuis lundi dans plusieurs cégeps, mais ces activités ne pourront pas démarrer tant que des directives plus précises n’auront pas été transmises aux établissements, prévient M. Tremblay.