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Fuir l’hiver à tout prix: un couple de snowbirds compte retourner en Floride coûte que coûte

Marcel Gagné
Photo Agence QMI, Roger Gagnon Nicole Ruest et son mari, Ghislain Gagné, devant le pavillon où ils vivent habituellement l’été, au Domaine de la Florida, à Saint-Ambroise, au Saguenay.

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Un couple de snowbirds s’est promis de ne plus jamais passer l’hiver au Québec, après s’être résigné l’an dernier à faire une croix sur le soleil de la Floride. 

« Nous, on était prêts à y aller, mais c’est beaucoup notre famille qui nous a dissuadés. C’est normal, parce qu’il y avait encore des incertitudes », se souvient Nicole Ruest, 67 ans. 

Hors de question cependant qu’elle et son mari fassent l’impasse sur la Floride pour une deuxième année consécutive.

Si jamais les États-Unis ne rouvrent pas leurs frontières terrestres le 21 septembre, tant pis, ils feront livrer leur voiture et prendront l’avion, direction Miami, non loin du camping où est stationné leur VR toute l’année. 

« La Floride, on a travaillé pour ça toute notre vie. On avait 20 ans et on en parlait déjà. On savait que c’était ça qu’on voulait pour notre retraite », insiste avec conviction Mme Ruest. 

« Quand on goûte à ça, on ne peut plus s’en passer », appuie son mari, Ghislain Gagné, qui a été nostalgique tout l’hiver des parties de golf et des soupers entre expatriés québécois. 

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Déprime en camping

Des petits plaisirs auxquels ils s’adonnaient depuis près de 10 ans à partir de la fin octobre. À mille lieues des hivers neigeux et glaciaux du Saguenay, où ils ont été confinés pendant toute la saison froide. 

Car le temps leur paraissait parfois long dans leur petit pavillon du Domaine de la Florida. Décoré à la mode du Sunshine State, ce camping au kitsch assumé est prisé par les snowbirds en été, à leur retour au pays. 

Mais en hiver, le charme n’opère plus, alors que même les faux palmiers qui font la renommée du site sont en partie désinstallés pour ne pas être ensevelis sous la neige. 

« C’était un peu déprimant, mais le pire, ça a vraiment été de ne pas avoir pu voir nos enfants et nos petits-enfants pendant cette période », confie M. Gagné. 

Gare à la 4e vague

Au moins, il pouvait se consoler en se disant qu’en Floride comme au Québec, les mesures sanitaires limitaient les rapprochements. 

Même cette année, Ghislain Gagné et son épouse entendent être très prudents à leur retour en Floride, qui est aux prises avec une fulgurante quatrième vague. 

« Ça ne sera pas comme d’habitude. Il n’y aura pas de grands soupers. Mais juste de pouvoir prendre son café le matin dehors au soleil, ça vaut la peine », raisonne Nicole Ruest, doublement vaccinée.  

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