Forcée à la retraite en raison d'une tumeur, une infirmière retrouve son métier avec la vaccination
Une infirmière contrainte à la retraite en 2008 retrouve avec joie son métier
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Forcée à prendre sa retraite à contrecœur il y a 13 ans à cause d’une tumeur au cerveau, une infirmière de Montréal a pu renouer avec sa profession durant la campagne de vaccination, à son plus grand bonheur.
« C’est le plus beau métier du monde ! J’ai tellement aimé être infirmière », raconte avec passion Francine Chartrand, pour qui la pandémie a été l’occasion de panser une blessure qui n’avait jamais complètement cicatrisé.
Car ce n’est pas de son propre gré qu’elle avait mis fin à sa carrière, en 2008.
Opérée pour une tumeur au cerveau, elle était devenue complètement sourde du jour au lendemain, ce qui l’avait obligée à abandonner ses collègues adorés de l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.
« Ça a été très difficile et j’ai pensé en finir. Une chance que j’ai eu ma famille et mes amis », se souvient la sexagénaire, qui est incapable de s’étendre davantage sur cette période sans éclater en sanglots.
Elle peut enfin entendre
Heureusement, elle a pu retrouver partiellement l’ouïe en 2019 grâce à un implant cochléaire, ce qui a permis à cette bonne vivante de profiter un peu plus de sa retraite.
Reste qu’un certain vague à l’âme continuait de l’habiter lorsqu’elle repensait à ses années de métier.
Lorsqu’on a annoncé que des infirmières à la retraite étaient recherchées pour participer à l’effort de vaccination, Mme Chartrand n’a donc pas hésité et a sauté sur l’occasion.
« Quand je voyais à la télé comment ça allait mal dans les hôpitaux, j’ai tout de suite voulu me remettre dans le bain », raconte la Montréalaise, débordante d’énergie.
Depuis décembre, elle se lève tous les matins avec le même entrain, sachant qu’elle contribue à sa façon à ce que le Québec sorte de cette crise. Qui plus est, le contact avec le public lui a fait un bien fou durant le confinement.
« Ce qui est le fun, c’est qu’avec le masque, on a l’air 20 ans plus jeune. Je me fais cruiser par plein de bonshommes », rigole Mme Chartrand, qui est toujours un cœur à prendre, malgré son grand sens de l’humour.
Mais pour l’heure, elle n’a pas la tête aux amours.
Jusqu’au bout
Censé finir en juin, le mandat de vaccination de Francine Chartrand a finalement été prolongé jusqu’en décembre. Une expérience plus longue que prévu qui commence à lui faire apprécier sa retraite, reconnaît-elle.
« J’attends qu’on me mette à la porte. Quand j’ai un contrat, je le respecte ! » déclare ce boute-en-train.