La CAQ ne ferme pas la porte à l’utilisation d’Antidote au cégep
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La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, se dit ouverte à examiner toutes les pistes de solution pour améliorer la maîtrise du français des cégépiens, y compris le recours à un logiciel de correction pour réaliser l’épreuve uniforme de français.
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Le Journal rapportait lundi que la Fédération des cégeps propose d’aller de l’avant avec une telle mesure, qui ne fait pas l’unanimité parmi les experts, alors que le quart des cégépiens échouent en orthographe lors de cette évaluation.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann a annoncé récemment la création d’un groupe de travail qui a pour mandat de proposer des solutions afin d’améliorer la qualité du français au collégial, puisque les résultats «ne sont pas à la hauteur», a-t-elle affirmé.
Mme McCann, qui est préoccupée par le taux de réussite des cégépiens en français, précise toutefois qu’elle veut éviter de « niveler par le bas ».
La ministre se montre par ailleurs ouverte à une réflexion sur la pertinence de l’épreuve uniforme de français, comme le réclame la Fédération des cégeps.
8 fautes sur 10
Le recours à un logiciel de correction est toutefois loin de faire l’unanimité.
« Ça n’a pas de bon sens », a lancé Yves de Repentigny, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
« C’est l’équivalent d’avoir quelqu’un par-dessus notre épaule qui nous aide à corriger nos fautes pendant l’examen », a-t-il ajouté, estimant qu’un logiciel comme Antidote permet à un étudiant de corriger environ 80 % de ses erreurs, même lorsqu’il ne maîtrise pas bien les règles de grammaire.
À la Fédération étudiante collégiale du Québec, on estime qu’il est trop tôt pour se prononcer sur cette question.
Le logiciel Antidote a été autorisé pendant la pandémie lors de l’épreuve uniforme de français qui s’est déroulée à l’écran, ce qui permettra de mieux évaluer l’impact de son utilisation lorsque les résultats seront disponibles, indique-t-on.
Le rapport du groupe de travail mandaté par Québec est attendu pour la fin décembre. Trois expertes y participeront : Godeliva Debeurme, professeure retraitée de l’Université de Sherbrooke,
Marie-Claude Boivin, professeure à l’Université de Montréal, et Lison Chabot, directrice des études retraitée du Cégep Beauce-Appalaches.