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Armes à feu: une industrie qui se porte bien

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En plein début de la saison de chasse, l’industrie des armes à feu se porte bien au Québec. L’émission À vos affaires dresse un portrait de ce secteur controversé.

«Je vous dirais qu'on a une pénurie de munitions cette année un petit peu partout au Canada. Ça va quand même bien», affirme Manon Chicoine, gérante du Club de tir pionnier de l'Assomption, dans Lanaudière.

Elle constate d’ailleurs un engouement pour ce sport, notamment chez les femmes. 

«C'est en croissance parce que le sport est de plus en plus connu. La chasse a toujours existé. Le tir de précision longue distance, il y a des formations maintenant. C'est vraiment quelque chose. C'est une passion, c'est un sport», dit-elle.

Arme de chasse ou arme de poing?

Carabine ou pistolet, il existe plusieurs types d’armes à feu. Éric Dubord, membre du Club de tir pionnier, explique la différence entre elles. 

Pour les armes de chasse, «vous avez deux grandes familles: les carabines et vous avez les fusils. Donc, ce sont des armes longues, des armes d'épaule. Ce sont les armes qu'on retrouve le plus souvent sur le marché», explique-t-il. 

Du côté des armes de poing, il existe aussi deux catégories: les revolvers et les pistolets.

Pour ce qui est des armes d’assaut, le membre du club de tir indique qu’il s’agit d’une catégorie qui n’est pas définie dans la législation canadienne. 

«Ce n’est pas défini dans le code canadien, ça n'existe pas dans nos définitions, ni dans la Loi sur les armes à feu, ni dans le Code criminel», soutient-il. 

«C'est plus une invention politique et des médias qui s'en sont emparés. La seule référence que je pourrais vous donner, la plus près, ce sont les armes automatiques, qui sont des armes militaires, des vraies armes militaires, et qui sont bannies au Canada depuis 1977», ajoute-t-il. 

Mais les tireurs sportifs n’ont pas accès à ce type d’armes, précise M. Dubord.

De la Yaris à la Ferrari

Le coût des armes à feu varie grandement d’un modèle à l’autre. Un peu comme dans le marché des voitures, les armes à feu sont moins chères si elles sont achetées usagées. 

«Des fois, pour 400 ou 500 dollars, on débute dans l'usagé. Dans le neuf, là, il n’y a pas de limite. Vous pouvez avoir des armes de 2000$, 3000$, 20 000$, jusqu'à 100 000$ pour des carabines faites à la main, de haute qualité», mentionne Éric Dubord.

Contrôle des armes à feu

Pour les amateurs de tirs, les discussions autour du contrôle des armes à feu ne s’attaquent pas véritablement au problème. 

«Non parce qu'on s'attaque toujours à ceux qu'on connaît déjà. Donc, les propriétaires d'armes à feu, on est enregistrés, nos adresses sont connues, les armes qu'on possède sont connues», soutient Éric Dubord.

Pour lui, le contrôle des armes à feu passe par le financement de la police. 

«Ce que ça prend, et c'est super simple, c'est donner des ressources aux policiers pour qu'ils puissent faire leur travail, procéder aux arrestations et aux enquêtes de ces gens-là. C'est des gangs de rue, c'est du monde criminalisé. Ce n’est pas nous», clame-t-il.

Écoutez le reportage complet de l’émission À vos affaires dans la vidéo ci-dessus. 

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