Fédérales 2021: vaincu en Beauce, Maxime Bernier parle de la naissance d’un nouveau mouvement
Coup d'oeil sur cet article
Le chef du Parti populaire, battu dans sa circonscription et incapable de faire élire le moindre député, a néanmoins parlé de la création d’un nouveau mouvement s’opposant à la «dérive autoritaire» du Canada.
• À lire aussi: Tous les détails de l’élection fédérale: «Je suis prêt à poursuivre le travail» - Justin Trudeau
Entouré de ses partisans à Saskatoon, Maxime Bernier a livré un discours militant qui fustigeait les grands partis qui dominent la politique canadienne.
«Mes amis, aujourd’hui, nous avons marqué l’histoire. La politique canadienne ne sera plus jamais la même. Lorsque nous avons commencé notre campagne il y a cinq semaines, nous étions des négligés», a-t-il lancé dans son discours.
M. Bernier, qui avait opté pour la tenue de nombreux rassemblements au pays malgré la pandémie, a applaudi l’accueil qu’a reçu son parti, selon lui.
«Aujourd’hui, plus d’un million de Canadiens ont dit qu’ils en ont assez de l’hystérie entourant la COVID-19, de la perte de nos droits et libertés», a-t-il clamé.
«Ce n’est pas seulement un parti politique, c’est un mouvement, c’est une révolution idéologique», a poursuivi l’ancien député conservateur, qui a mordu la poussière dans sa circonscription de Beauce.
À l’échelle canadienne, le Parti populaire était en voie de récolter environ 5% du vote populaire, aux environs de 23 h, un taux deux fois plus élevé que pour les verts.
«Les autres partis sont tous en faveur des confinements, des passeports sanitaires, de la ségrégation. Les autres partis sont tous en faveur de plus gros gouvernements qui nous endettent [...]. Il est devenu très clair que nos droits et libertés sont menacés si nous ne faisons rien pour arrêter cette dérive autoritaire», a décrié Maxime Bernier.
- Écoutez la chronique de Félix Séguin sur QUB radio:
Richard Lehoux «faisait confiance aux Beaucerons»
Le chef du Parti populaire du Canada a été battu dans sa circonscription de Beauce sans grande difficulté par le conservateur Richard Lehoux, obtenant un peu moins de 20% des voix.
Après un court mandat et un confinement prolongé, Richard Lehoux a hâte de retourner à Ottawa.
«Je suis très heureux. Je faisais confiance aux Beaucerons. J’aurais aimé discuter des enjeux fédéraux au lieu de parler juste de la pandémie», a lancé le député réélu. Le conservateur se dit préoccupé par la pénurie de main-d’œuvre qui frappe durement environ 60% des entreprises locales.
Déçu de se retrouver dans l’opposition, il espère que ce résultat identique à 2019 fera réfléchir le PLC de Justin Trudeau.
«Un gouvernement minoritaire devrait collaborer. J’espère qu’ils vont avoir compris le message.»
- Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Claude Morin, maire de Saint-Georges en Beauce, sur QUB radio:
Pour sa part, Maxime Bernier a indiqué que sa priorité était de faire progresser le parti et que son objectif a été atteint en seulement trois ans.
«On va continuer la bataille. J’aime mieux faire campagne avec mes principes. Debout plutôt qu’à genoux», a-t-il affirmé.
Richard Lehoux a été maire de la municipalité de Saint-Elzéar, de 1998 à 2017, ainsi que président de la Fédération québécoise des municipalités, de 2014 à 2017.
En 2019, Maxime Bernier avait obtenu 28% des voix, contre 39% pour le candidat conservateur.
Le PPC fait campagne contre les mesures sanitaires avec un message anticonfinement.
Le libéral Philippe-Alexandre Langlois a glané environ 13% des intentions de vote, tout comme la candidate bloquiste Solange Thibodeau, conseillère municipale à la Ville de Saint-Georges.
En Beauce, les électeurs restent imprévisibles et les surprises sont toujours possibles.
En 2019, le Parti Rhinocéros avait même proposé un homonyme avec un autre candidat nommé Maxime Bernier.
Cette fois-ci, le Parti Libre du Canada proposait la candidate Chantale Giguère, laquelle a participé récemment à l’organisation du controversé Festival des Gaulois.