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12 scientifiques devenus stars: Roxane Borgès Da Silva, de l’économie à la santé

GEN-Portrait de Roxane Borgés Da Silva qui est économiste spécialisée en santé publique
Photo Agence QMI, Mario Beauregard Roxane Borgès Da Silva, professeure en gestion, évaluation et politiques de santé à l'École de santé publique de l’Université de Montréal

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Fille de deux médecins de santé publique, Roxane Borgès Da Silva n’a jamais eu l’appel de la médecine ou des sciences pures. Son héritage familial l’a toutefois rattrapée après des études en économie où elle s’est spécialisée en organisation des soins de santé.

Originaire de France, la chercheuse a passé les dix premières années de sa vie en Afrique, où ses parents pratiquent la médecine tropicale, un peu, selon elle, «l’origine de la santé publique».

Les nouvelles vedettes
de la pandémie

Au fil de son cheminement scolaire, cette sensibilité pour la santé publique et la prévention l’habite, mais elle n’a alors «aucun intérêt» pour ce qui semble mener à une profession en santé. «J’ai arrêté très tôt tout ce qui était chimie, physique, biologie. Ça ne me plaisait pas du tout, et le contact physique médical ne m’attirait tout simplement pas», relate-t-elle.

L’envie de contribuer

Après un détour vers le droit, qu’elle n’a pas aimé davantage, elle choisit les maths avec plusieurs cours de sciences sociales. C’est là que se fait le déclic, à l’Université d’Aix-Marseille. «J’ai poussé les maths très loin, mais avec des cours de linguistique, de psycho, de sociologie, d’anthropologie. Là, j’ai eu du fun.»

Et tout ce chemin l’a finalement ramenée à sa base, aux valeurs profondes de santé publique apprises de ses parents médecins, durant un doctorat en organisation de la santé à l’Université de Montréal. 

GEN-Portrait de Roxane Borgés Da Silva qui est économiste spécialisée en santé publique
PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD

«J’ai fait ma maîtrise en économétrie, mais je trouvais que ce n’était pas applicable. Je n’avais pas envie de faire de la théorie, je voulais appliquer ça au service de la société, et pour contribuer à cette société, il faut être en santé. C’était la base pour moi», explique la chercheuse.

Une science incontournable

Et elle considère aujourd’hui son domaine de recherche comme une science incontournable pour bien comprendre ce monstre qu’est le réseau de la santé. Elle invite d’ailleurs les jeunes qui s’intéressent au domaine, sans toutefois trouver leur compte parmi les soignants, à s’intéresser à la santé publique. 

«C’est multidisciplinaire. Des jeunes avec un baccalauréat en sociologie, en économie, en anthropologie ou autre, ils peuvent se retrouver au deuxième cycle en santé publique. Il ne faut pas hésiter quand on ne sait pas trop où on s’en va, à faire le saut», insiste Mme Borgès Da Silva.

C’est d’ailleurs ce parcours qui l’aura placée sous les feux de la rampe depuis le début de la pandémie. Sa compréhension et son expérience des processus de gestion et de l’organisation du réseau de la santé en ont fait une intervenante clé pour comprendre les décisions gouvernementales des 18 derniers mois.

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