La thématique d’un party d’Halloween aurait offensé des étudiants de l’UQAC
Appropriation culturelle ou pas, les dirigeants de l’association étudiante s’excusent
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Accusée d’appropriation culturelle en lien avec une fête mexicaine, l’association étudiante de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) a choisi de changer le thème de son party d’Halloween, mais la controverse a continué de prendre de l’ampleur mardi.
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Le thème de la soirée d’Halloween de l’association étudiante devait initialement être le jour des Morts, une fête typiquement mexicaine. La crainte de choquer certaines personnes a finalement eu raison de la thématique, mais la fête aura lieu quand même.
« À la suite d’une controverse, le MAGE-UQAC a décidé de retirer le thème de son party d’Halloween, qui se tiendra les mercredi 27 et jeudi 28 octobre, au Bar à Pitons », a écrit le MAGE-UQAC, lundi soir.
Des critiques
Un porte-parole affirme que l’association a reçu des critiques et que les dirigeants ont préféré s’informer sur ce qui est réellement de « l’appropriation culturelle ».
« Des gens se sentaient offensés. Forcément, notre réaction a été de se remettre en question. On n’était pas certain, à l’interne, si c’était de l’appropriation culturelle ou pas. On voulait ouvrir la discussion », a affirmé le vice-président Alexis Diard.
Le jour des Morts est une forme particulière de fête des Morts typique de la culture mexicaine actuelle, qui s’observe aussi dans le sud-ouest des États-Unis.
Le MAGE-UQAC n’était toutefois pas en mesure de dire, mardi, si ces critiques ont été formulées par des Mexicains. Les dirigeants ont quand même décidé de s’excuser après avoir analysé la situation.
« Nous tenons à nous excuser auprès des personnes que nous avons offensées par cette appropriation culturelle et invitons la communauté étudiante à être vigilante par rapport à leur choix de costumes lors de la soirée d’Halloween », a partagé le MAGE-UQAC.
« Personne n’avait de mauvaise intention. La chose dont nous pouvons être fiers, c’est d’avoir été proactifs pour tenter de respecter notre communauté étudiante. Le but n’était pas de lancer nécessairement un débat à travers le Québec. Je ne suis pas certain que si vous allez dans la rue, les gens pourront vous dire que c’est de l’appropriation culturelle », a ajouté Alexis Diard.
Pas choqué
Interrogé par Le Journal, un étudiant d’origine mexicaine de l’UQAC estime qu’il n’a pas été choqué par la thématique.
« Le débat de la supposée appropriation culturelle était déjà passé et épuisé. Aucune sorte d’offense n’était vécue chez les Mexicains. Se déguiser en morts est fidèle à ce qui arrive à Mexico », explique José Luis Burgos Correa.
Selon la définition de l’Office québécois de la langue française (OQLF), l’appropriation culturelle serait « l’utilisation, par une personne ou un groupe de personnes, d’éléments culturels appartenant à une autre culture, généralement minoritaire, d’une manière qui est jugée offensante, abusive ou inappropriée. »