Air Canada: la controverse fait le tour du monde
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Si l’Affaire Michael Rousseau a suscité un intérêt modéré dans le Rest of Canada (ROC), l’histoire a quand même largement dépassé nos frontières. Outre-Atlantique, notamment en France, on s’est étonné qu’un grand patron, à Montréal, le foyer francophone en Amérique du Nord, soit incapable d’utiliser la langue officielle du Québec.
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Dans la presse spécialisée
Toute l’histoire a été, notamment, reprise dans la presse spécialisée qui s’intéresse aux grandes compagnies aériennes, au secteur de l’aéronautique et au tourisme.
C’est notamment le cas d’Aero Telegraph, une publication en langue allemande, qui a fait sa une avec les déboires du patron d’Air Canada, coiffée d’une photo du désormais controversé Michael Rousseau.
Des articles ont été publiés aux Pays-Bas, au Mexique, mais aussi aux États-Unis.
- Écoutez l’entrevue avec Simon Jolin-Barrette, Ministre de la Justice et ministre responsable de la langue française au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio :
Au Canada
Dans la presse anglophone, Montreal Gazette a rappelé toute l’affaire, tout autant que le Financial Post, qui a parlé d’un désastre de relations publiques.
« Le discours de mercredi s’est transformé en cauchemar après que Rousseau a révélé qu’il n’était pas à l’aise de parler en français malgré ses 14 années à vivre dans la métropole, siège social de l’entreprise », a écrit Sandrine Rastello de l’agence Bloomberg.
... et dans le National Post
Dans le National Post, on a accordé une place importante à une analyse sur les débats linguistiques au Québec tout en qualifiant Air Canada de créature absurde, privatisée en 1988 par le gouvernement Mulroney.
Il n’a pas le temps d’apprendre le français !
« Je rappelle qu’Air Canada est à Montréal, que ce monsieur a précisé qu’il vivait à Montréal depuis 14 ans, que sa fille et sa femme sont francophones, mais lui il n’a pas le temps d’apprendre le français », s’est exclamée une journaliste à l’animateur français bien connu David Pujadas, lui aussi interloqué.
La journaliste a rappelé que le français comme langue parlée à la maison sur l’île de Montréal est en constante diminution et que le bilinguisme canadien n’est finalement qu’une illusion.
Jeudi en fin de journée, le Commissariat aux langues officielles du Canada avait reçu plus de 200 plaintes en lien avec le discours controversé de M. Rousseau.
Ce dernier a quant à lui présenté ses excuses et a assuré, jeudi, qu’il cherchera à apprendre le français.
- Écoutez le résumé des actualités avec Alexandre Dubé sur QUB radio :
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