Sherbrooke a élu la première mairesse de son histoire

Âgée de 33 ans, Évelyne Beaudin est devenue dimanche la première mairesse de l’histoire de Sherbrooke et l’une des plus jeunes au Québec.

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Au moment d’écrire ces lignes, la cheffe de Sherbrooke Citoyen, le seul parti dans la ville estrienne, obtenait environ 41% des voix, tandis que son plus proche adversaire, l’ex-ministre libéral Luc Fortin, récoltait 39%. Le maire sortant, Steve Lussier, a terminé troisième, avec moins de 20%.

La soirée a été pleine de suspense. Après avoir tiré de l’arrière dans la première partie de la soirée, Évelyne Beaudin a renversé la vapeur vers 21 h. Sa victoire a été confirmée un peu après 22 h.

«Demain, on s’attaque à la crise du logement, à la crise environnementale et à la crise de confiance envers nos politiciens», a-t-elle déclaré.

Un ex-ministre et le maire sortant défaits

L’ex-ministre de la Famille sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard, Luc Fortin, tentait un retour en politique après trois ans d’absence.

«Ce n’est pas le résultat espéré, mais quand même, on sort de la campagne électorale la tête haute», a dit celui qui reprendra son travail de vice-président chez TACT Conseil.

De son côté, Steve Lussier, qui avait causé la surprise lors des dernières élections municipales, a obtenu environ 25% de voix de moins qu’en 2017.

Priorité: logements abordables

La mairesse aura du pain sur la planche, notamment avec l’enjeu du manque de logements abordables à Sherbrooke, un problème qui s’est accentué dans les derniers mois.

Les prix des logements affichés sur Kijiji ont augmenté de 12% à Sherbrooke au cours de la dernière année et le taux d’inoccupation se chiffre à 1,3%, du jamais vu. La nouvelle mairesse a promis la construction de 1000 logements abordables en cinq ans.

Deux autres dossiers sur lesquels Évelyne Beaudin souhaite s’attaquer: la réduction des émissions des gaz à effet de serre provenant du transport et l’augmentation de l’utilisation des transports en commun et actifs.