Brûlée vive par son ex-conjoint: 250 photos brutales de son corps sont présentées au juge
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Après avoir été immolée par le feu, une jeune mère de famille a vu son corps être transformé pour toujours en raison de la jalousie maladive de Frej Haj Messaoud, qui avait décidé que jamais un autre homme ne posséderait «sa» femme.
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En tout, 250 photos montrant les blessures de la victime et prises sur une période allant du 16 août 2019 au 25 mars 2021 ont été présentées mercredi au juge Guy de Blois, de la Cour supérieure, dans le cadre de la preuve sur sentence.
Ces photos brutales témoignent de la souffrance extrême endurée par Wiem Haj Amar, brûlée vive en août 2019 par Haj Messaoud. Le tribunal a interdit qu'elles soient publiées, tant elles sont difficiles et choquantes à regarder.
Courtepointe humaine
Sur les premiers clichés, pris à la suite de l’admission de la victime au centre hospitalier de l’Enfant-Jésus, la peau du dos, des bras et des cuisses de la jeune femme de 29 ans ressemble à une véritable courtepointe humaine.
Les photos suivantes montrent de nombreuses plaies suintantes, la chair à vif, des tissus nécrosés...
Pendant que l’enquêteur Louis Lachance faisait défiler rapidement les photos à l’écran, Frej Haj Messaoud, assis dans le box des accusés, semblait ne pas avoir le courage de regarder le résultat de ses actes.
À quelques occasions, il a jeté un œil aux écrans où défilaient les images de la peau de la victime ravagée par les flammes. Se prenant la tête à deux mains à plusieurs reprises, Haj Messaoud a semblé sangloter et essuyer quelques larmes.
Tracé GPS et vidéo
Le poursuivant, Me Matthieu Rochette, a ensuite appelé à la barre des témoins un autre sergent-détective du Service de police de la Ville de Québec, qui a déposé 37 tracés GPS démontrant que Haj Messaoud avait traqué sa victime dans les jours précédant le drame.
Finalement, une vidéo où l'on peut voir l’accusé arriver rue Arago, dans le quartier Saint-Sauveur, avec, en main, un thermos rempli d’essence, puis fuir les lieux en courant, a également été présentée en preuve au magistrat.
Jeudi, deux des médecins qui ont eu à traiter les nombreuses blessures de la jeune femme témoigneront. Un rapport prédécisionnel sera par la suite confectionné à la demande de l’avocat de la défense, Me Luc Picard.
Ce n’est qu’une fois ce rapport produit que le juge imposera sa peine à l'accusé, possiblement au début de l’année prochaine.
Rappelons que, la semaine dernière, Haj Messaoud, un homme de 41 ans sans antécédents judiciaires, a plaidé coupable à une accusation de tentative de meurtre.