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Les libéraux veulent tourner la page sur l’ère Barrette

Dominique Anglade a prononcé son discours de clôture à la fin de son premier congrès comme cheffe du Parti libéral du Québec devant plusieurs jeunes militants dimanche.
Photo Didier Debusschère Dominique Anglade a prononcé son discours de clôture à la fin de son premier congrès comme cheffe du Parti libéral du Québec devant plusieurs jeunes militants dimanche.

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Les militants libéraux demandent au parti de tirer un trait sur l’ère Barrette et vont même jusqu’à réclamer la dépolitisation du système de la santé. Ils ont voté pour déléguer la gestion du réseau à un organisme étatique indépendant. 

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Les jeunes du Parti libéral du Québec ont fait trembler les colonnes du temple ce week-end au congrès du parti. 

En plus des multiples résolutions progressistes et vertes qui ont été adoptées, l’aile jeunesse s’attaque à la santé et a réussi à convaincre 53 % des libéraux de voter pour dépolitiser le système de santé québécois. 

Dominique Anglade a prononcé son discours de clôture à la fin de son premier congrès comme cheffe du Parti libéral du Québec devant plusieurs jeunes militants dimanche.
Photo Didier Debusschère

Une politique qui réduirait le pouvoir du ministre de la Santé.

« Il y a eu plusieurs réformes en santé qui se sont enchaînées [...] ce qui a pénalisé beaucoup le citoyen dans l’allocation de service », a dit William Baril, 18 ans, un jeune libéral qui a travaillé sur cette résolution.

« Le but, c’est que ce ne soit pas simplement l’idée d’un homme, ou d’une femme. »

L’organisme serait ainsi géré par un conseil d’administration qui inclurait des citoyens, des gestionnaires et des élus.

Les décisions devraient être adoptées aux deux tiers. « Il y a une nécessité de retirer le pouvoir politique », dit-il.

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Anglade y réfléchira 

Le malaise était toutefois palpable à la suite de l’adoption de cette résolution.

Un caillou apparu par surprise dans la chaussure de la cheffe Dominique Anglade. Cette dernière misait surtout sur son grand virage progressiste et écologique.  

Dominique Anglade a prononcé son discours de clôture à la fin de son premier congrès comme cheffe du Parti libéral du Québec devant plusieurs jeunes militants dimanche.
Photo Didier Debusschère

À moins d’un an des élections, cette résolution en matière de santé pourrait se retrouver dans le programme.

« Je ne vais certainement pas fermer la porte, a même soufflé Mme Anglade, soutenant qu’elle sera étudiée. Je pense que le message est d’assurer une stabilité du réseau de la santé. »

Questionnée à savoir si son parti tournait la page sur l’ère Barrette, la cheffe a affirmé que le Québec est « à la croisée des chemins » en matière de santé, que la situation est critique.

« Il va devoir y avoir une réflexion sur notre système de santé et elle va devoir se faire en collaboration avec les gens sur le terrain », a-t-elle relaté.

Des doutes, dit Barrette 

Le principal intéressé Gaétan Barrette ne s’est pas défilé.

Il comprend l’objectif, mais doute de la pertinence d’une telle résolution. « Ce n’est pas une nouvelle idée [...] C’est l’Hydro-Québec de la santé », a-t-il signalé.

Selon lui, l’idée se défend, mais la manière dont elle a été adoptée ne règle pas le financement de la santé qui reste politique. « Ça ne mène pas à une dépolitisation », croit-il.

L’ex-ministre de la Santé et responsable de la plus récente réforme soutient aussi que c’était l’un des objectifs, s’il avait réussi à compléter son projet. 

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