L’opposition à Lévis annonce une dynamique «différente»
Coup d'oeil sur cet article
Le conseil municipal de Lévis s’est déroulé lundi avec la présence, pour la première fois depuis 12 ans, d’un conseiller d’un parti d’opposition qui a annoncé une dynamique «différente» à l’hôtel de ville.
• À lire aussi: Valero veut protéger un boisé convoité par la Ville de Lévis
• À lire aussi: Les maires de Québec et de Lévis se parleront régulièrement
Serge Bonin, seul conseiller élu de Repensons Lévis, a profité de sa première séance au conseil municipal à la suite des élections du 7 novembre pour prendre la parole et annoncer ses couleurs. S’il aborde son mandat dans un esprit de collaboration et s’il apprécie la «main tendue» du maire Gilles Lehouillier, il a tout de même l’intention de faire valoir plusieurs préoccupations citoyennes.
Il faut remonter au mandat de 2005 pour trouver un parti d’opposition représenté à l’hôtel de ville de Lévis, quand Action Lévis détenait trois sièges, devant la mairesse Danielle Roy-Marinelli.
35% des voix
Même si Repensons Lévis n’a fait élire qu’un conseiller, le parti a recueilli 35% des voix à Lévis, a souligné M. Bonin. «Il y a un nouveau joueur, une nouvelle équipe sur la patinoire politique de notre ville», s’est-il réjoui.
«La dynamique des quatre prochaines années sera peut-être un peu différente, le tout dans le respect et la collégialité. Soyez assurés de ma collaboration et de mon expression respectueuse et diplomate des désaccords sur les idées et orientations de la Ville lorsqu’elles ne respecteront pas les valeurs de Repensons Lévis et mes propres valeurs, calquées sur celles des citoyens.»
Il compte faire valoir plusieurs préoccupations citoyennes, notamment celle qui concerne la préservation des arbres dans le développement du territoire. La conscience environnementale, l’économie circulaire, la culture, le logement abordable et la gestion de la dette en font également partie.
Il a d’ailleurs souligné que le maire Lehouillier, dans ses allocutions récentes, a tenu compte de Repensons Lévis. «Il a repris quelques-unes de nos lignes, comme quoi les grands esprits se rencontrent!»
Le maire a salué la présence de M. Bonin et a voulu insister sur les éléments rassembleurs. «Je retiens qu’on a beaucoup de points en commun. On va travailler à la mise en valeur de ces points en commun.»
Peut-être des changements
Par exemple, sur la question de l’abattage d’arbres, il s’est avancé à dire qu’une modernisation de la réglementation était envisageable.
«On va peut-être revisiter certains éléments, notamment sur l’abattage arbres. Je pense que ça va être extrêmement important. À un moment donné, il vient un temps où il faut actualiser notre réglementation, parce que même des fois, les amendes ne suffisent pas à arrêter le fait qu’on puisse abattre des arbres. Ça augure bien pour un beau mandat.»
Après le conseil, le maire a pris quelques minutes pour rencontrer M. Bonin et l’équipe qui formera le cabinet de l’opposition à l’hôtel de ville. Celle-ci sera officialisée dans les prochains jours. Il a réitéré son intention de collaborer dans le «respect».
Le maire suppléant, Michel Patry, a lui aussi salué l’entrée en matière de Serge Bonin. «J’apprécie votre discours de collaboration. Nous aussi, on va collaborer avec vous. On est une équipe et notre intérêt, c’est celui des citoyens de Lévis, même si on peut avoir des divergences d’opinions.»
Le conseiller Jeannot Demers, qui travaillera avec M. Bonin à l’arrondissement de Chaudière-Ouest, a affirmé: «J’aime vous entendre dire qu’on est là pour les citoyens. J’ai hâte de travailler avec vous dans l’arrondissement.»
Rappelons que M. Lehouillier a confié plusieurs mandats à Serge Bonin, dont la présidence de la Régie de gestion des déchets et du comité de démolition.
Retour du public
Le conseil de lundi marquait aussi le retour du public en personne à l’hôtel de ville. Les citoyens peuvent maintenant se présenter sur place pour assister au conseil ou pour poser des questions. En effet, les élus ont abrogé la résolution qui imposait le huis clos des séances du conseil depuis mars 2020. «Nous allons maintenir les webdiffusions comme on le faisait par le passé», a souligné Gilles Lehouillier.