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Garantir la gratuité scolaire jusqu’à l’université: PSPP en désaccord avec son aile jeunesse

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Photo Andréanne Lemire, agence QMI

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La gratuité scolaire garantie pour tous jusqu’à l’université a été rejetée au congrès du Parti Québécois. Avant même qu’elle ne soit soumise au débat, le chef, Paul St-Pierre Plamondon, a manifesté son désaccord avec la proposition de son aile jeunesse. 

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Les délégués étaient réunis, samedi, à Trois-Rivières, pour peaufiner leur programme, à moins d’un an des élections. À cette occasion, le PQ a fait peau neuve avec un tout nouveau logo. À son arrivée, PSPP n’a pas caché son inconfort avec la proposition des jeunes péquistes.  

«Pour moi, c’est clair, on ne peut pas dire qu’on va tout simplement rendre ça gratuit pour tous, alors qu’il y a d’autres besoins par rapport à la protection de l’enfance, par rapport à nos aînés. Il faut faire des choix budgétaires et moi, je garde toujours un œil sur le budget, car je veux que le cadre budgétaire du PQ soit crédible et rigoureux» a-t-il lancé en mêlée de presse.   

«Moi, j’ai de la misère à concevoir qu’on pourrait payer l’université à une famille qui gagne 500 000$ par année, a-t-il renchéri. Avec des ressources limitées, on ne commencera pas à [offrir] gratuitement l’éducation à une famille qui pourrait se la payer quatre fois, cette éducation-là; il faut faire des choix.»

Le leader souverainiste s’est toutefois montré ouvert à des propositions pour s'assurer que toute personne qui veut poursuivre son éducation postsecondaire puisse le faire. Une bonification de l’aide de l’État pourrait, par exemple, être envisagée.   

À ce chapitre, PSPP pourrait aussi emprunter la voie de son prédécesseur, Jean-François Lisée, en garantissant la gratuité scolaire à des familles à faible revenu.   

Pas irréconciliable

La position du chef n’est pas irréconciliable avec celle des jeunes, a réagi la présidente du comité national des jeunes du PQ, Marie-Laurence Desgagné.   

«Ce que j’ai compris de notre chef, c’est qu’il revient essentiellement à la position de 2018, qui constituait une forme de gratuité scolaire sur le long terme, avec une priorité pour assurer l’accessibilité à l’université à ceux qui n’ont pas nécessairement les moyens; c’est le cœur de notre objectif derrière la gratuité scolaire», a-t-elle dit.   

Mme Desgagné a, elle aussi, mis de l’eau dans son vin. Elle réclame désormais «d’arriver graduellement à la gratuité scolaire».   

«Notre objectif, ce n’est pas nécessairement du jour au lendemain d’appliquer la gratuité scolaire si les militants ne sont pas rendus là, si les Québécois ne veulent pas nécessairement mettre tous leurs œufs dans ce panier-là, mais le principe de base, c’est que personne au Québec devrait s'empêcher de faire des études parce qu’il n’a pas les moyens», a-t-elle insisté. Malgré un vibrant plaidoyer, les jeunes péquistes n’ont pas réussi à convaincre les militants présents. La proposition a été battue, avec l’appui des députés. 

Au terme de l’exercice, le chef du PQ s’est toutefois engagé à s’asseoir avec son comité jeunesse pour trouver une voie de passage afin de promettre l’égalité des chances. 

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