Malgré la croissance, les dons de plasma toujours insuffisants au Québec
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La première clinique de don de plasma au Québec a ouvert ses portes il y a huit ans à Trois-Rivières. Il s’agit d’une précieuse ressource, même si le nombre de dons restent encore insuffisants au Québec.
Avec les années, les donateurs s'ajoutent, mais la sensibilisation n'est pas terminée. À l’occasion du huitième anniversaire de cette première clinique de don de plasma au Québec ayant ouvert ses portes sur le boulevard Gene-H Kruger en novembre 2013, la présidente d’Héma-Québec, Nathalie Fagnan, tenait à le rappeler, lundi, lors de son passage à Trois-Rivières.
Parmi les convives, figuraient Laurier Thibault, qui en est à son 257e don, et James O'Grady, qui le suit de près avec ses 226 dons.
Pour M. Thibault, c’est une façon de donner au suivant. «J’ai toujours eu l’idée qu’à un moment donné, il faut être utile dans la vie. C’est une de mes façons de l’être», partage-t-il.
S’affranchir des États-Unis
Depuis l'ouverture, le nombre de donateurs a crû de 300 %, mais il y a encore du chemin à faire. L'autosuffisance du Québec en matière de plasma atteint à peine de 28 %. Ce n’est pas suffisant pour la présidente, Mme Fagnan, qui souhaite que le Québec dépasse le cap des 40 % d’autosuffisance.
Actuellement, l’organisme doit se tourner vers les États-Unis pour acheter ce précieux liquide. «On doit avoir plus d’autosuffisance afin de diminuer notre dépendance envers les États-Unis. Les Américains fournissent environ 75 % du plasma dans le monde», explique-t-elle.
L'objectif des 17 000 dons devrait être atteint d'ici la fin de l'année à la succursale de Trois-Rivières. Chaque nouveau donneur fait une différence. Et la clinique en a trouvé un de plus lundi avec le maire Jean Lamarche, pour qui c'était une première.
«Nous sommes des pionniers et j’en suis très fier. Ce que j’apprends, c’est que cette clinique sert de modèle pour la formation et ça nous fait rayonner», s’exclame-t-il.
Le processus de don de plasma est plus complexe que le don de sang. La protéine d’une couleur jaunâtre est extraite du sang à l’aide d’une machine. Après l’extraction, les globules rouges sont réinjectés dans le corps du donneur. Une quarantaine de minutes sont nécessaires pour compléter le processus.
Cette clinique est aussi un lieu rassembleur où les réguliers se côtoient. Des bénévoles, comme Jean-Claude Prince, viennent aussi donner de leur temps. Le nouveau retraité cherchait un moyen d’occuper ses journées et c’est vers Plasmavie qu’il s’est tourné.
«Ça me fait rencontrer des gens. C’est bien bon pour le social», dit le Trifluvien qui s’occupe de l’accueil des gens.
M. Prince n’a pas encore donné de plasma, mais il assure que ça viendra. «Je ne suis pas encore prêt, mais je compte le faire», promet le bénévole.
Pour ce qui est des généreux donneurs, Laurier Thibault et James O’Grady, c’est un rendez-vous la semaine prochaine.