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Vincent Vallières: un test réussi

Vincent Vallières a présenté son nouveau matériel jeudi soir

ENT-Spectacle de Vincent Vallières à la Cinquième Salle
Vincent Vallières était à la Cinquième salle de la Place des Arts, jeudi. Photo Agence QMI, Mario Beauregard


Étrenner ses nouvelles chansons sans filet, sans musicien pour l’accompagner et seul en scène, c’est le défi auquel se prêtait Vincent Vallières hier soir dans l’intimité de la Cinquième salle de la Place des Arts.

« Un show solo, c’est un bon test pour les chansons. C’est un bon test pour le chanteur aussi. » C’est avec ces mots, empreints de modestie et probablement d’une bonne dose de trac, que Vincent Vallières a cassé la glace et ses compositions devant un public masqué, mais conquis d’avance.

Au terme d’une valse de fermetures et de réouvertures des salles de spectacle, Vincent Vallières pouvait enfin faire sa rentrée montréalaise et donner corps à son huitième disque en carrière devant les siens. Intitulé Toute beauté n’est pas perdue, un titre fort évocateur pour un bouquet de chansons parues en plein confinement, le disque comprend bon nombre de petites perles. La somme, un titre où la petite histoire se mêle à la grande, où Vallières se remémore la chute du mur de Berlin et le référendum de 95. Des souvenirs auxquels tout le monde peut se raccrocher. Une chanson fédératrice que son créateur a livrée de main de maître, plongé sous des projecteurs qui se reflétaient sur le vernis de sa guitare comme un miroir. Une belle idée de l’éclairagiste Pascal Boily qui venait, du même coup, créer un effet de proximité pour le public avec le chanteur. 

Même si les partitions de guitare de Vincent Vallières ne sont pas toujours des plus complexes, c’est cet écrin tout en sobriété qui sied le mieux à ses mots, à ses interprétations naturelles. « Less is more », moins c’est plus, comme le veut l’adage, et c’est un mantra auquel le musicien adhère.

Bon conteur 

Spécialiste des chansons d’amour terre à terre, ancrées dans le quotidien et la routine, Vincent Vallières est capable de tirer les larmes avant de désamorcer tout ça, de détendre l’atmosphère. Au détour des pièces, dans les transitions, il s’est révélé être un conteur pas piqué des vers, capable de faire rire avec ses histoires vécues gorgées d’autodérision. Assis dans les gradins, son collaborateur Martin Léon a même eu le droit à quelques taquineries devant public, avant que la chanteuse Ingrid St-Pierre ne vienne joindre sa voix à celle de Vincent pour une version tendre de Lili

Forcément, le récital s’est terminé avec On va s’aimer encore, l’immense succès entré au panthéon des classiques de mariage au même titre que L’Essentiel de Ginette Reno ou de Une chance qu’on s’a de Jean-Pierre Ferland. Une obligation pour Vincent Vallière qui a surtout prouvé, et à maintes reprises lors de ce concert, qu’il n’était pas que l’homme de cette seule chanson.


 Vincent Vallières sera en concert au Centre d’art La Chapelle de Québec ce samedi 11 décembre à 20 h. Une supplémentaire est prévue à Montréal le 4 mars 2022 à l’Usine C.







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