Si la loi 21 est invalidée: que fera Legault?
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Lundi, Justin Trudeau a rappelé qu’il était contre la loi 21 et que le gouvernement fédéral n’allait pas intervenir immédiatement dans les contestations judiciaires pour ne pas donner « l’excuse d’une bataille entre Ottawa et Québec. »
Il n’y avait rien de surprenant à entendre le premier ministre nous dire qu’il est opposé à cette loi, mais c’était la première fois qu’il disait qu’il ne voulait pas que Québec puisse défendre sa position sur la base d’une « ingérence fédérale. »
Justin Trudeau ne veut pas s’ingérer dans le dossier maintenant, mais le jour arrivera où le fédéral sera complètement impliqué dans la contestation.
La pression
Avec l’histoire de l’enseignante à Cheslea, le débat est relancé tant au Québec que dans le reste du pays.
Des élus libéraux ont utilisé les mots « lâcheté » et « atroce » pour s’opposer au retrait de l’enseignante.
Même des députés conservateurs se sont exprimés publiquement sur leur malaise par rapport à la loi 21. Une « honte absolue » pour le député Kyle Seeback. Le chef conservateur, Erin O’Toole, a dû rappeler que, selon lui, « c’est un sujet dont la décision revient aux Québécois. »
La suite
La loi 21 va inévitablement se retrouver devant la Cour suprême prochainement. C’est à ce moment--là que le fédéral va sauter sur la glace.
La grande question sera de savoir si le gouvernement du Québec peut invoquer la clause nonobstant pour appliquer la loi 21 comme il l’a inscrit dans celle-ci.
Si la Cour suprême en vient à la conclusion que la clause nonobstant ne peut pas s’appliquer à la loi 21, il sera intéressant de voir le plan B de François Legault.
Va-t-il baisser les bras ? Relancer des discussions constitutionnelles ? Ou déclencher un troisième référendum ?
Comme M. Legault aime bien le dire, « on verra ».