Loi 21 sur la laïcité: Bruno Marchand décoche des flèches à Calgary, ville jumelle de Québec
La loi 21 sur la laïcité s’est invitée au conseil municipal
Coup d'oeil sur cet article
Bruno Marchand a lancé lundi des flèches aux villes canadiennes, comme Calgary – municipalité jumelle de Québec depuis 1956 –, qui entendent financer la contestation judiciaire de la loi 21 sur la laïcité de l’État.
Le nouveau maire de Québec a fait son commentaire lundi soir, en plein conseil municipal, en réponse à la question du citoyen Robert Lavoie. Notons qu’il s’agit là d’une rare incursion de la part de M. Marchand sur un enjeu qui relevait essentiellement des gouvernements supérieurs jusqu’à maintenant.
«J’ai envie de dire aux villes qui font ça: est-ce qu’elles accepteraient que nous – les villes du Québec –, on se cotise pour soutenir les francophones dans leurs villes qui sont super malmenés et qui sont super mal défendus?» s’est demandé le maire Marchand.
Regarder dans son jardin
Aussi, «est-ce qu’elles accepteraient que les villes du Québec viennent se mêler de leurs juridictions ou de leurs façons de travailler [avec] les minorités dans leur communauté, notamment la minorité québécoise ou la minorité francophone? Je pense que non. Poser la question, c’est y répondre», a-t-il lancé.
Le maire a terminé ainsi sa courte intervention: «Je les inviterai [les villes canadiennes] à regarder dans leur jardin avant de s’exposer aux situations des autres.»
Sans révéler son opinion personnelle sur la loi 21, Bruno Marchand a également précisé que «nous n’embarquons définitivement pas dans ce mouvement des villes canadiennes initié, entre autres, par la ville de Brampton, en Ontario. C’est une loi provinciale [la loi 21]. Il est hors de question que la Ville de Québec aille soutenir des causes ou des groupes pour contester des lois du Québec».
Montréal et Longueuil
Au cours des derniers jours, plusieurs villes canadiennes – comme Calgary, Brampton ou Toronto – ont exprimé leur intention de soutenir financièrement la contestation judiciaire de la loi 21 adoptée par l’Assemblée nationale du Québec en juin 2019.
Jeudi dernier, les mairesses de Montréal et de Longueuil ont déploré le fait de voir des villes canadiennes investir des centaines de milliers de dollars pour s’opposer à une législation votée par le Québec.
Lundi soir, ni Équipe Marie-Josée Savard, ni Québec 21, ni Transition Québec n’ont voulu réagir à la sortie du maire Bruno Marchand.