Explosion au Saguenay: deux jeunes enfants ont péri dans le drame
La SQ confirme le décès du père dans la maison
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Un père de famille de 39 ans et ses deux jeunes enfants de moins de trois ans sont décédés dans l’explosion d’une résidence, lundi, à Jonquière, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
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L’une des victimes serait Dérick Lalancette, le propriétaire de la maison située sur la rue Dubose, dans le quartier Arvida.
Les autorités confirment que ses enfants, dont un était âgé de quelques mois seulement, ont perdu la vie dans ce terrible drame.
La Sûreté du Québec, qui mène l’enquête pour comprendre ce qui a causé l’explosion, a confirmé le troisième décès, mardi.
Sur les médias sociaux, les messages de sympathie abondent à l’endroit de la mère des deux petites victimes.
« C’est une histoire tragique », a dit la sœur de Dérick Lalancette. Cette dernière n’a pas voulu émettre de commentaire sur les causes possibles. « C’est trop tôt encore », a-t-elle dit.
Décédés avant ?
Or, selon plusieurs témoignages, la mère et le père n’étaient plus ensemble depuis quelques semaines. Une coroner s’est d’ailleurs rendue sur place mardi pour confirmer l’identité des victimes.
Les décombres et la structure instable complexifient l’enquête, indique la coroner Francine Danais.
Son travail est évidemment de connaître la cause du décès et elle veut notamment s’assurer d’un élément important.
« On doit déterminer si les personnes étaient vivantes au moment de la déflagration ou si elles étaient décédées », explique la coroner.
L’entreprise collabore
La thèse du geste planifié est aussi étudiée. Dérick Lalancette était mineur à l’usine Niobec de Saint-Honoré, où l’on extrait des métaux précieux en faisant exploser le sous-sol. Les enquêteurs portent une attention particulière sur l’entreprise où le travailleur aurait pu se procurer des explosifs.
La direction de la mine Niobec a réagi par communiqué pour confirmer que l’homme était un employé de la mine et qu’elle « coopère pleinement » avec les autorités.
« La direction de Niobec se dit profondément attristée d’apprendre l’incident qui s’est produit », est-il écrit.
L’équipe de travail du disparu n’est pas entrée au boulot lundi soir, alors que des employés parlent « d’ondes de choc » à la mine.
Devant une situation inimaginable pour les proches, l’auteure et spécialiste en gestion du deuil Lynne Pion suggère de rassurer les enfants qui ont entendu parler de ce drame.
« Leur exprimer qu’ils sont en sécurité avec vous, que vous les aimez. Répondez à leurs questions en toute simplicité, sans trop de détails. On utilise les vrais mots afin d’éviter de banaliser. »
— Avec Jean-François Racine et Catherine Bouchard