Fenêtres ouvertes à l'école: le confort en classe avant la qualité de l’air, dit Québec
Toutes les fenêtres doivent être fermées si la température atteint moins 20 degrés
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Lors des journées de grand froid, Québec demande aux enseignants de prioriser le confort avant la qualité de l’air afin d’éviter que des élèves ne gèlent en classe.
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Toutes les fenêtres doivent être fermées si la température descend en bas de 20 degrés Celsius dans la classe, a précisé le ministère de l’Éducation dans « une mise au point » transmise au réseau scolaire vendredi. Le Journal rapportait vendredi que pour maintenir une qualité de l’air acceptable, des enseignants doivent ouvrir les fenêtres si grandes que des enfants portent leur manteau toute la journée en classe, une situation dénoncée par plusieurs parents.
L’installation de lecteurs de C02, qui s’est amorcée au cours des dernières semaines, permet maintenant à des enseignants d’avoir des mesures en continu de la qualité de l’air dans leur classe.
Québec a rectifié le tir vendredi en indiquant que « le confort et la sécurité des élèves et du personnel scolaire doivent primer avant tout ». « L’ouverture partielle des fenêtres ne devrait se faire que pendant de courtes périodes pour conserver une température confortable dans les classes », peut-on lire dans un communiqué.
Lors de journées très froides, si les taux de C02 dépassent le seuil acceptable de 1500 ppm, « la sécurité des occupants n’est tout de même pas compromise », assure Québec, puisque la ventilation n’est qu’une mesure parmi tant d’autres visant à limiter la propagation du virus à l’école.
« Pas acceptable »
« L’idée, c’est ventiler du mieux qu’on peut, mais il ne faut pas mettre les enfants dans des situations inconfortables. Ce n’est pas acceptable. Peut-être que le message n’a pas été bien transmis », a affirmé Ali Bahloul, l’expert indépendant qui conseille Québec sur la qualité de l’air, lors d’un entretien avec Le Journal.
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a, de son côté, demandé aux enseignants de faire preuve de « discernement ».
« Quand la situation est extrême comme aujourd’hui, il faut s’assurer quand même que les élèves ont un niveau de confort acceptable en classe », a-t-il affirmé sur les ondes de LCN vendredi avant-midi.
- Écoutez l'entrevue de Mario Dumont avec l'expert Ali Bahloul sur QUB Radio:
Confusion chez les enseignants
De leur côté, les syndicats d’enseignants estiment que la confusion est plus grande que jamais.
« Comment peut-on nous dire d’ouvrir les fenêtres si le taux de C02 est trop élevé, mais de les fermer si la température est trop basse ? On écoute qui, le thermomètre ou le détecteur ? Les profs vont être encore plus mêlés », lance Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseignement.
« Quand il fait froid, le virus continue quand même de se propager. Donc même quand il fait froid, le personnel fait ce qu’on lui a dit de faire. On revient encore à la case départ », ajoute Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)..
Voici la procédure recommandée par grand froid
- Dès le début de la journée, l’ouverture d’une ou des fenêtres de manière partielle (quelques centimètres) pour assurer une aération constante peut être utile, sans pour autant diminuer de manière importante la température ambiante et le confort thermique.
- Pour favoriser l’échange d’air, les portes doivent rester ouvertes en tout temps.
- Lorsque la température diminue en deçà de 20 °C dans la classe, la fermeture de toutes les fenêtres est requise.
Source : extrait d’une « mise au point » envoyée par le ministère de l’Éducation au réseau scolaire, vendredi, en fin de journée.
