Le passeport vaccinal dans les grandes surfaces: les clients et les commerçants résignés
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Les commerçants et les consommateurs ont accueilli avec résignation l’imposition du passeport vaccinal dans les magasins à grande surface lundi, à Québec.
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La chaîne québécoise Canac s’est dite déçue de l’entrée en vigueur de cette nouvelle mesure.
«C’est avec beaucoup de déception que nous accueillons cette nouvelle mesure. Nous avions espoir jusqu’à la dernière minute que les quincailleries seraient encore, et à juste titre, considérées comme service essentiel», a fait part Patrick Delisle, directeur marketing.
«Actuellement, notre crainte principale, c’est de nuire à notre clientèle qui a des besoins légitimes et pressants. Faire la file à -30 degrés comme c’est le cas ce matin (lundi), ce n’est rien pour aider l’expérience client. Et nous faisons vivre ça à 100% de nos clients, alors que plus de 90% d’entre eux sont adéquatement vaccinés», a-t-il ajouté.
«Nous avons aussi des craintes par rapport à la réaction des clients qui pourraient s’offusquer de la mesure. Nos employés ne sont pas à l’aise. Pour cette raison, nous avons recours à des agents de sécurité qui agissent à titre de tampons entre la clientèle et nos équipes.»
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Des coûts supplémentaires
Le respect de cette nouvelle règle entraîne des coûts supplémentaires de plus de 100 000$ par semaine en salaires pour la chaîne.
«C’est sans compter l’achat d’appareils et de réseau cellulaire pour effectuer la validation via l’application VaxiCode. Nous avons dû faire faire de l’affichage et mettre des ressources dédiées au respect de cette mesure, ce sont des sommes que nos plus petits compétiteurs n’ont pas eux à assumer. Il s’agit à nos yeux d’un désavantage concurrentiel injuste, alors que nos succursales ont tous été équipées à grands frais déjà de plexiglass et de multiples mesures de distanciation assurant la sécurité des consommateurs depuis 2 ans.»
Selon M. Delisle, un «grand nombre» de clients entrepreneurs et commerciaux ont déjà fait part de leur mécontentement.
Un travailleur de la construction rencontré à la succursale du boulevard Henri-Bourassa, qui préfère taire son identité, considère qu’il est «inacceptable» de limiter ce type de commerces aux personnes qui sont vaccinées.
Ce n’est pas une question d’être vacciné ou non, a-t-il fait valoir. Selon lui, le gouvernement fait de la discrimination tout en s’ingérant dans le domaine de la vie privée.
Opinions partagées
André Poulin, un autre client de Canac, était quant à lui en faveur de cette mesure.
«Ça ne me dérange pas du tout. C’est sûr que c’est moins de liberté pour certains. On coopère et il n’y a pas de problème.»
Ailleurs, comme au Walmart Lebourgneuf, la plupart des clients rencontrés acceptaient de présenter leur passeport sans problème.
«On est habitué de le présenter ailleurs. Moi, je n’ai pas de problème avec ça», a partagé Richard Gagnon à l’entrée du magasin où deux employés s’affairaient à lire les codes QR derrière un plexiglass.
«Je suis pour ça! Qu’ils le demandent partout», a lancé une cliente en poursuivant son chemin.
Réjean Nadeau, lui, espère que cette mesure ne durera pas trop longtemps.
«C’est un aria! Parfois le gouvernement prend des décisions et on se demande si c’est vraiment bon. Personnellement, je trouve ça ridicule.»
Au Costco, où l’achalandage ne dérougit pas même en ce début de semaine, plusieurs employés faisaient le contrôle du passeport à l’entrée.
«C’est une bonne chose, si on veut en finir avec cette COVID», a ajouté Jacques Blondin en sortant du magasin avec son panier.
