Festival de musique électronique: un Québécois fait vibrer Saint-Martin
Un entrepreneur et DJ québécois dirige ses efforts depuis quelques années du côté des Caraïbes où il a créé un remarqué festival de musique électronique, le SXM Festival, le premier dans les Caraïbes.
Cet événement, Julian Prince l’a mis en place en 2016 dans l’île de Saint-Martin, reprenant pour le nommer le code de l’aéroport international de l’endroit, SXM.
Il est actuellement à en préparer la cinquième édition, avec tous les défis que cela comporte pour organiser un tel événement en pleine pandémie.
Rien ne l’arrête. Ce caillou paradisiaque, partagé entre une partie française et une partie néerlandaise (St Maarten), est désormais son terrain de jeu.
Dans quelques semaines, cette île d’environ 90 km2 accueillera des festivaliers des quatre coins du monde pour cette nouvelle édition, placée sous le signe de la sécurité, pandémie oblige.
«J’ai passé ma vie dans des festivals et fait le tour du monde. Quand j’ai atterri à Saint-Martin pour la première fois en 2004, j’ai eu un coup de coeur, nous a expliqué l’artiste, déjà sur place pour coordonner le tout. Cette île a beaucoup de similitudes avec Montréal de par sa multiculturalité. Je me suis senti comme à la maison.»
Le festival, qui aura lieu du 9 au 13 mars sur différents sites de l'île, sera cette année un événement 100 % extérieur avec une capacité limitée.
«Nous avons rencontré les autorités locales afin d’approuver le protocole de sécurité, a-t-il assuré, sans toutefois donner plus de détails. Le point le plus important pour notre organisation est bien évidemment la sécurité des festivaliers et des artistes. On ne prendra jamais de risques inutiles.»
La liste des DJs sera dévoilée progressivement. Lors des éditions précédentes, la crème de la crème de la musique électro s’était donné rendez-vous, se mêlant aux artistes locaux.
«Les réservations s’effectuent en ligne via une liste d’attente et les billets sont limités», a mentionné M. Prince.
Monter un festival électro est déjà un pari audacieux sur une île bercée par la musique caribéenne. Il n’a jamais été question de faire seulement danser les foules, mais de promouvoir cette destination - dont la population vit essentiellement du tourisme - par de belles initiatives, nous a confié le promoteur.
«On a planté des arbres et nettoyé des plages. Notre but est d’avoir un impact le plus neutre possible en utilisant des matériaux recyclés lors de l’événement. On a construit des terrains de basket et acheté de l’équipement sportif et technologique pour des écoles de l’île, a souligné Julian Prince. On prépare aussi un projet avec des écoles de musique afin d’enregistrer des morceaux de musique électronique avec des instruments caribéens.»