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Enfin un hommage digne de ce nom pour Yoko Ono



Femme d’arts inclassable souvent associée à la rupture des Beatles dans la culture populaire (alors que, dans les faits, la présence de la dame dans l’entourage du Fab Four n’était qu’une goutte dans un océan de guéguerres d’ego), Yoko Ono a droit à un hommage à la hauteur de son talent cette semaine avec Ocean Child : Songs of Yoko Ono, une compilation de reprises comptant autant sur l’apport de contemporains (David Byrne de Talking Heads y participe) que d’artistes qui pourraient bien suivre dans ses pas (les sensations Sharon Van Etten et Japanese Breakfast s’y retrouvent également). 

Artistes variés 

Photo courtoisie

★★★ 1/2

Ocean Child: Songs of Yoko Ono

Le projet mené par Ben Gibbard, dont le groupe Death Cab For Cutie adapte ici Waiting for the Sunrise, s’avère surprenant et s’il peut contribuer à un quelconque retour du balancier pour Mme Ono, tant mieux.

Reprises, mais pas tant

Tout d’abord, le pot (aussi minuscule puisse-il être) : c’est un énième hommage sous forme de reprises, en effet. Un projet plus éclaté – à l’image de la carrière de Yoko Ono – aurait été apprécié, mais – du même coup – aurait potentiellement nui à une des cibles du produit (autant artistiquement qu’économiquement) : rejoindre un maximum de mélomanes. 

Puis, les fleurs, plus nombreuses celle-là : comme Yoko Ono s’est taillé une place dans les arts alternatifs depuis des décennies, son œuvre musicale demeure essentiellement méconnue du grand public (outre sa participation à Happy Xmas, évidemment). 

En gros, malgré sa nature, Ocean Child : Songs of Yoko Ono est rafraîchissant, car il rassemble des adaptations fidèles aux genres propres des interprètes réunis ici tout en offrant un avant-goût de la palette sonore incroyable de l’« hommagée ».

Bref, l’aventure vous donnera l’envie de découvrir la discographie de Yoko Ono et c’est tant mieux ainsi.

Corneille 

Photo courtoisie

★★★

Bon voyage

S’il y a au moins une personne qui s’amuse en 2022, c’est bien Corneille qui enchaîne les collaborations inattendues (le fameux Crash de Les Louanges, bien sûr, mais aussi Des étoiles, un duo avec le rappeur Lost pour Royauté, une compil’ essentielle échafaudée par 7ième Ciel). Cette semaine, le crooner revient à sa carrière solo avec cette nouvelle chanson pop qui flirte avec le R&B, voire le funk (les fans de Nile Rodgers vont craquer). Une pièce plus sage, certes, mais la suite s’annonce à l’image de l’année de Corneille à ce jour : surprenante. 

Elephant Stone 

Photo courtoisie

★★★ 1/2

Le Voyage de M. Lonely dans la Lune

Figure bien connue du rock montréalais, Rishi Dhir prend un beau risque ici en proposant un premier maxi en français pour son projet rock aux tendances psychédéliques. Évidemment, le phrasé et l’interprétation ne sont pas encore optimaux, mais Elephant Stone démontre bien que la langue de Molière se prête aussi bien aux trips de mush musicaux que celle de Roky Erickson. Pour les amateurs des classiques du genre, mais aussi de la nouvelle mouvance psych rock locale à la Hippie Hourrah. 

Beach House 

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★★★★

Once Twice Melody

Le duo dream pop américain se fait ambitieux avec ce huitième LP qui s’avère être un album double. Encore plus épatant : Victorian Legrand et Alex Scally évitent également l’essentiel des pièges entourant la démarche. En effet, Once Twice Melody ne tombe pas dans l’œuvre boursouflée malgré ses 18 pièces. Beach House offre, en fait, une fournée qui, à défaut d’innover au sein de leur discographie, se tient rudement bien. Je craque tout particulièrement pour la ballade Through Me

COUP DE ❤ 

Simple Plan 

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★★★★

Ruin my Life (feat. Deryck Whibley)

On va s’le dire, si les compilations Big Shiny Tunes étaient toujours des phares dans la nuit pour les mélomanes qui appréciaient à une certaine époque le portefeuille qui s’attache au jeans via une chaînette, ce nouvel extrait – rassemblant « nos kids » préférés et Deryck Whibley de Sum 41 – lancerait la prochaine mouture. Bien que ce soit exactement ce que vous pensez – du pop punk efficace au texte particulièrement mélodramatique pour des bonshommes dans la quarantaine –, c’est bien foutu et, vous l’aurez deviné, j’ai longtemps porté un portefeuille à chaîne. Plaisir pas si coupable, bref.







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