Le port du masque obligatoire cessera peut-être à la fin mars
«La situation actuelle nous permet d'être optimistes», croit le Dr Luc Boileau
Encouragée par l’amélioration constante de la situation épidémiologique, la Santé publique envisage de permettre la fin du port du masque obligatoire plus tôt que tard, soit « vers la fin du mois de mars ». Le « retour presque complet à la vie normale », demain, marquera aussi la fin de l’isolement de cinq jours en cas de contact avec une personne atteinte de la COVID-19.
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10 jours de prudence en cas de contact avec une personne atteinte
Même si la prudence reste de mise, en présence d’Omicron et de son sous-variant BA.2, la Santé publique maintient la levée de la plupart des mesures sanitaires à compter de samedi, deux jours plus tôt que prévu.
En plus de la fin du passeport vaccinal, du retrait des limites dans les restaurants et les bars, où il sera de nouveau permis de danser et de chanter au karaoké, un nouvel allègement s’ajoute.
Dès demain, une personne en contact étroit avec un cas positif de COVID-19, par exemple à la maison, ne sera plus obligée de s’isoler pendant cinq jours.
Il sera plutôt recommandé de protéger les autres, pendant 10 jours, en portant le masque lors des contacts sociaux et en évitant les sorties dans des lieux plus à risque de contagion.
« L’Ontario, hier, a décidé exactement la même chose », a souligné la conseillère médicale stratégique senior du ministère de la Santé, Marie-France Raynault.
Dans les centres hospitaliers, la situation continue de s’améliorer, de sorte qu’actuellement, moins de 1200 lits sont occupés par des patients atteints de la COVID. «Ça reste beaucoup», a observé le Dr Boileau, mais 50% d’entre eux ont été hospitalisés pour une raison autre que la COVID.
- Écoutez l’entrevue de Benoit Dutrizac avec le virologue Benoit Barbeau sur QUB radio:
Feu vert pour les bals de finissants
Tel que rapporté jeudi par Le Journal, la Santé publique a donné le feu vert au retour des bals de finissants du secondaire.
« Les bals se préparent plusieurs mois à l’avance et pour plusieurs élèves, c’est une raison de réjouissance et ils en ont bien besoin », a commenté à ce sujet la Dre Marie-France Raynault, de la Santé publique.
La situation, par rapport à l’année dernière, « est encore bien meilleure », a-t-elle souligné, en rappelant le taux de vaccination très élevé auprès de cette tranche d’âge.
« L’année dernière, les bals n’ont pas donné lieu à des éclosions particulières », a également observé Mme Raynault.
D’autres assouplissements pourraient être devancés
Si le portrait continue de s’améliorer, « d’autres mesures d’assouplissements devraient suivre bientôt », voire même « plus tôt » que prévu, a laissé entendre le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau.
Pour ce qui est de la fin du port du masque obligatoire, « le plus tôt serait [...] vers la fin du mois de mars », a-t-il précisé.
La semaine dernière, il avait confirmé que ce serait « au plus tard » d’ici la mi-avril.
Sa recommandation sera émise 10 jours avant la levée du port du masque dans les lieux publics.
En Ontario, ce sera chose faite dès le 21 mars, mais au Québec, la Santé publique préfère d’abord évaluer l’impact de la relâche, une période propice aux contacts, avant de décider de la date.
« On va regarder ce que ça va donner, sans doute, dans les prochaines journées », a laissé planer le Dr Boileau.
L’Assemblée nationale se déconfine
Après deux ans de pandémie, les 125 députés de l’Assemblée nationale pourront enfin se réunir au Salon bleu, dès le retour de la relâche parlementaire, mardi prochain.
Ils devront toutefois continuer de porter le masque, sauf lorsqu’ils prennent la parole, que ce soit au Salon bleu ou dans les salles de commissions.
« Quand la CNESST aura assoupli ses mesures pour le port du masque, ce sera possible à ce moment-là, comme pour les autres [travailleurs] d’enlever leur masque », a expliqué la Dre Marie-France Raynault, qui a participé aux discussions avec le Parlement.
