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La météo malmène nos routes

Le nombre de nids-de-poule colmatés a bondi de près de 50 % à Québec par rapport à la moyenne

La saison des nids-de-poule débute en force
Le chemin Sainte-Foy à la hauteur de Plaza Laval avait des airs d’épreuve de slalom, en raison de la présence de nombreux nids-de-poule, lors du passage du Journal mardi dernier. Photo Dominique Lelièvre


Les nids-de-poule causent des maux de tête aux automobilistes en ce début d’année marqué par des épisodes de redoux. À Québec, le nombre de trous colmatés a augmenté de près de 50 % par rapport aux dernières années.

En janvier et février, les équipes de la Ville de Québec ont réparé 3316 trous dans la chaussée, comparativement à une moyenne de 2244 pour la même période au cours des trois dernières années, une augmentation de 48 %. Par rapport à 2021, la hausse est de 20 %.

Moins confinés et donc plus enclins à remarquer leur présence, les automobilistes de Québec ne se sont pas gênés pour signaler la présence de cavités gênantes sur leur chemin.

La Municipalité a reçu 633 signalements lors des deux premiers mois de l’année, quatre fois plus qu’en 2021 à pareille date.

  • Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Nicolas Ryan sur QUB radio : 

Météo capricieuse

« Malgré les efforts déployés pour prévenir la formation des nids-de-poule, il y a une hausse significative des nids-de-poule en lien avec les nombreux cycles de gel-dégel depuis le début de la saison », note le porte-parole de la Ville David O’Brien.

La Ville affirme avoir augmenté ses efforts de colmatage en faisant travailler des employés le samedi, en plus des jours de la semaine, pour augmenter la cadence des réparations.

La saison des nids-de-poule débute en force
Le chemin Sainte-Foy à la hauteur de Plaza Laval. Photo Dominique Lelièvre

Le CAA-Québec met également le blâme sur la météo en dents de scie des dernières semaines pour expliquer la situation.

« C’est déjà une saison assez forte en émotion au niveau des nids-de-poule », lance le direceur des affaires publiques, Nicolas Ryan, en rappelant qu’elle ne fait que commencer.

Les automobilistes écopent

Quand le mercure repasse au-dessus du point de congélation, l’eau gelée qui s’était infiltrée dans les fissures de l’asphalte fond, ce qui affaiblit l’enrobé bitumineux.

Cela finit par se répercuter sur le portefeuille des automobilistes, rappelle M. Ryan. En effet, les routes en piètre état causent une usure prématurée des pneus, augmentent la consommation d’essence et génèrent des frais supplémentaires en réparations et en entretien.

L’an dernier, l’Association canadienne des automobilistes (CAA) a calculé que le propriétaire moyen d’un véhicule au Québec débourse chaque année 258 $ en raison du mauvais état des routes, plus que dans n’importe quelle autre province.

Pneus crevés, roues bosselées, suspension endommagée... À Québec, le propriétaire du garage Auto Tech Steve Boivin voit d’ailleurs « presque tous les jours » des clients qui ont frappé un nid-de-poule.

« Il y a des trous, mais pas à peu près, c’est gigantesque ! [...] Moi, j’appelle ça des nids d’autruche », lance M. Boivin, en référence au chemin Sainte-Foy situé à proximité. 

Des conseils 

Si vous rencontrez un nid-de-poule... 

  • Évitez les manœuvres brusques. Contournez l’obstacle uniquement après vous être assuré que c’était sécuritaire de le faire. 
  • Tenez fermement le volant. Tâchez de garder la maîtrise de votre véhicule si vous heurtez le nid-de-poule. 
  • Ne freinez pas en roulant sur le trou. Ralentissez, mais évitez d’appliquer les freins au moment précis où vous frappez un nid-de-poule. Si la roue est bloquée lors de l’impact, les dommages pourraient être plus importants.  

Source : CAA-Québec







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