Déjà des bars et des restos fermés en raison d’éclosions
Coup d'oeil sur cet article
Quelques semaines après leur réouverture, des bars et des restos d’un peu partout au Québec sont déjà obligés de fermer leurs portes en raison d’éclosions de la COVID-19 parmi leurs employés.
• À lire aussi: La COVID-19 dans la région de Québec: le sous-variant BA.2 entraîne une hausse des cas
• À lire aussi: Le retrait du port du masque dans les écoles de l’Ontario prématuré, selon des enseignants
«La plupart du staff l’a attrapé. On a décidé de fermer cinq jours. On a trop d’employés qui ont la COVID pour ouvrir et opérer en ce moment», lance Jules Gauliard Martineau, propriétaire du bar la Rockette.
Il a décidé de fermer son établissement, situé sur Le Plateau-Mont-Royal, à Montréal, par précaution. «On veut aussi protéger les clients. On ne va pas demander à notre staff de venir travailler quand ils sont malades», insiste M. Gauliard Martineau.
Rappelons que les restaurants et les bars fonctionnent à 100% de leur capacité seulement depuis le 14 mars.
Plusieurs cas
Le Journal a trouvé plus d’une dizaine de bars et de restaurants qui ont annoncé leur fermeture temporaire en raison d'éclosions au cours des derniers jours.
La plupart de ces commerces se trouvent dans la région du grand Montréal. Parmi eux, on note le Cafécoquetel dans Villeray ou encore le bar Turbo Haüs dans le Quartier latin.
«La COVID a été difficile pour nous récemment, donc nous nous fermons pour nous regrouper, pour nous maintenir en bonne santé et pour prendre des décisions sur la façon dont nous voulons opérer», peut-on lire sur la page Facebook du Turbo Haüs, qui ne prévoit pas rouvrir avant le 3 avril.
Helena Sokoloff, du bar Le Darling sur le boulevard Saint-Laurent, confie que ce commerce «a fermé à deux reprises ce week-end en raison d’employés très malades après avoir eu un résultat positif à la COVID-19».
«On joue carrément à Tetris avec les horaires pour essayer de rester ouvert», renchérit Mme Sokoloff.
Des établissements sont aussi affectés en région. C’est le cas du Nambu Restaurant à Drummondville, qui est contraint de fermer dû à «un trop grand nombre d’employés qui sont actuellement en confinement à la suite d'un résultat positif à un test de COVID-19».
Des propriétaires responsables, selon l’ARQ
Martin Vézina, de l'Association Restauration Québec (ARQ), n’est pas surpris par ces fermetures en raison de la montée du variant BA.2.
«On n’a pas entendu beaucoup de restaurants dans cette situation. Mais de voir des propriétaires fermer leur établissement, ça démontre qu’ils prennent la situation au sérieux et qu’ils n’ont pas besoin de mesures populationnelles [du gouvernement] pour gérer la situation», soutient M. Vézina.
Pas de stats
Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), il est impossible de savoir si le Québec assiste à une hausse des éclosions dans les bars et les restaurants pour le moment.
«Depuis janvier 2022, seulement les éclosions en milieux de soins, en milieux de vie et en milieux plus vulnérables sont compilées dans le registre des éclosions de COVID-19 au Québec. En conséquence, il n’est pas possible de déterminer s’il y a une hausse des éclosions dans les bars et restaurants», explique Robert Maranda, porte-parole du Ministère.