Les maisons les plus chères sur le marché au Québec
La majorité des propriétés de plus de 4 millions $ présentement sur le marché sont situées sur l’île de Montréal
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Plus de 2000 propriétés de plus d’un million de dollars étaient sur le marché la semaine dernière dans la province, selon le site Centris, dont environ 150 où le prix exigé était supérieur à 4 M$ et 80 à plus de 5 M$.
Ces derniers jours, Le Journal a discuté avec différents courtiers immobiliers afin de savoir si l’explosion de la demande des propriétés résidentielles durant la pandémie avait également frappé du côté des domaines de luxe.
Pour le courtier Martin Dostie, de l’enseigne Sotheby’s International Realty Québec, dont les terrains de jeu sont la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches, les deux dernières années ont été « historiques ».
Le défi présentement, selon lui, est l’offre qui est plus limitée sur le marché pour les propriétés luxueuses par rapport à la demande. Il affirme que le téléphone sonne encore très souvent pour ce type de résidence.
« Aujourd’hui, le problème, c’est qu’il n’y en a plus à vendre, de trois, quatre, cinq ou six millions [dans la Capitale-Nationale]. Il y a un effet de rareté », avance M. Dostie, précisant que les Ontariens s’intéressent à notre marché.
« Ils constatent que nos maisons à un, deux ou trois millions de dollars ne coûtent pas cher par rapport à leur marché où les prix ont doublé, voire même triplé dans certaines régions. Présentement, plusieurs personnes de l’Ontario cherchent à venir s’établir ici, au Québec », souligne-t-il.
Deux demeures à plus de 30 M$
Selon Centris, facilement plus de la moitié des propriétés de plus de 4 M$ actuellement sur le marché sont situées sur l’île de Montréal.
Westmount et les arrondissements Ville- Marie et Outremont demeurent les secteurs les plus prisés des acheteurs les plus fortunés.
« Dans le marché du luxe, les inscriptions et les ventes se font au compte-gouttes actuellement », affirme Félix Jasmin, courtier de l’agence Engel & Volkers, à Montréal.
Les deux inscriptions les plus dispendieuses à l’heure actuelle, toutes deux de l’arrondissement Ville-Marie, s’offrent pour plus de 30 M$.
Mais même dans un marché comme celui de Montréal, plus les maisons sont chères, plus il peut être long avant de trouver un acheteur, reconnaît M. Jasmin. Ce dernier cherche à vendre, depuis un certain temps déjà, l’ancien pied-à-terre montréalais de Versace, le designer de renommée internationale.
Situé au sommet du Sanctuaire du Mont-Royal, le penthouse de 3200 pi2 sur deux étages était offert à 3,5 M$, en août dernier. Aujourd’hui, ses vendeurs en réclament 2,95 millions $.
« Au-delà de 2,5 M$, c’est toujours plus compliqué, dit-il. Mais présentez-moi dix maisons à 2 M$ chacune et elles seront toutes vendues dans une semaine ! »
— Avec la collaboration de Philippe Langlois