«Démonstration de force» pro-tramway: un rassemblement a réuni 500 personnes mardi soir
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Quelque 500 personnes se sont rassemblées mardi soir à Limoilou pour marquer leur appui au tramway de Québec et pour exiger que le gouvernement Legault n’impose aucune condition à la Ville dans les décrets qui seront adoptés mercredi en conseil des ministres.
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Devant une salle comble, une trentaine de députés, de conseillers municipaux et de représentants de groupes communautaires, étudiants et environnementaux ont voulu illustrer que le mégaprojet bénéficie d’une large « acceptabilité sociale » dans le milieu.
« Il faut arrêter de perdre du temps. De nouvelles conditions, ça veut dire des retards. Ça veut dire que ça coûte plus cher et ça met en péril le projet », a tonné le député solidaire Sol Zanetti, coorganisateur de ce rassemblement transpartisan.
Changer son fusil d’épaule
Sa collègue Catherine Dorion s’est félicitée de constater que le premier ministre semble avoir changé son fusil d’épaule au cours des dernières heures.
« Il fait bien de se désolidariser des deux-trois ministres de Québec qui ont peur de Radio X », a-t-elle laissé tomber.
Rappelant que les candidats pro-tramway à la mairie de Québec ont recueilli plus de 70 % des suffrages au scrutin de novembre, la députée libérale Marwah Rizqy a accusé le gouvernement Legault de « remettre en question le résultat des élections municipales ».
Son collègue péquiste, Joël Arseneau, a affirmé qu’il est « absurde » de constater que le gouvernement « se mêle des affaires » de la municipalité.
Légitimité et expertise
De son côté, Mélissa Coulombe-Leduc, conseillère municipale du parti du maire Marchand, a soutenu que le projet contribuera à la lutte contre les changements climatiques.
Elle a insisté pour dire que l’administration municipale possède toute « la légitimité » et « l’expertise » pour réaliser le tramway.
Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord, a ironisé sur le fait que la condition de « l’acceptabilité sociale » avancée par le gouvernement semble nécessaire pour le tramway, mais pas «pour polluer l’air de Limoilou».
Très applaudie, la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, a affirmé que « si on veut un tramway, c’est maintenant qu’il faut se mobiliser. Le gouvernement doit livrer le tramway là ».
Des représentants de Sociétés de développement commercial et de conseils de quartiers ont plaidé que le tramway permettra de lutter contre la pénurie de main-d’œuvre en facilitant la mobilité des citoyens et des travailleurs.